Impact des perturbateurs endocriniens sur la croissance du cerveau : le lien est avéré

Une nouvelle étude parue dans la revue Scientific Reports pointe le lien entre les perturbateurs endocriniens et les impacts sur la croissance du cerveau. Alors que les controverses persistent sur les critères d’identification de ces molécules présentes dans de multiples produits de notre quotidien, que le 7ème programme d’action sur l’environnement( 2013-2020) affiche la volonté de réduire la présence des substances toxisues dans notre environnement, nous sommes toujours et pour combien de temps encore confrontés à une contamination silencieuse qui inquiéte les chercheurs et de plus en plus la population.. De nouveaux travaux,  complètent ce tableau en montrant leurs effets délétères sur le développement du cerveau: Les auteurs du rapport de CHEM Trust rappellent qu’avec ses 85 milliards de neurones, le cerveau est un organe extrêmement complexe. Son développement subtil et élaboré, s’effectue tout au long de la vie. Mais les premiers stades de développement, du fœtus à l’adolescence, connaissent des modifications rapides et présentent une grande sensibilité aux produits chimiques toxiques.

Bisphénol A (BPA), phtalates, retardateurs de flamme bromés (BFRs), perchlorates, pesticides… les perturbateurs endocriniens se cachent dans les vêtements, les meubles, les emballages, les contenants alimentaires, la poussière et même les aliments (par le biais de résidus de pesticides). Selon la communauté scientifique compétente, nous sommes exposés à des doses variables de centaines de ces substances chimiques dans notre vie quotidienne.

Aussi « le phénomène d’exposition aux produits chimiques auquel nous assistons est un problème de santé public majeur et une menace pour l’intelligence », souligne le professeur Philippe Grandjean (université du  Danemark du Sud-université de Harvard), contributeur du rapport de CHEM Trust. et complété par  le professeur Michael Warhurst, directeur général de CHEM Trust, qui ajoute que la réglementation doit être plus stricte : « Le développement du cerveau des futures générations est un enjeu principal.