Le risque amiante dans les écoles peu pris en compte

Selon une enquête de l’Observatoire national de la Sécurité (ONS) et de l’accessibilité des établissements d’enseignement datant déjà de 2016, son président Jean-Marie Schléret, a confié aux médias sur l’état actuel des choses : « D’expérience, les choses évoluent très lentement. La situation doit être sensiblement la même aujourd’hui », confie-t-il . L’existence de celui ci est désormais en sursis.

Selon les réponses d’un tiers du parc scolaire, 80 % des lycées professionnels, 77 % des lycées généraux et technologiques, 73 % des collèges et 38 % des écoles construites avant 1997 (date de l’interdiction de l’amiante en France) contiennent toujours de ce matériau dangereux pour la santé. Ainsi les mesures de précaution imposées par la loi (diagnostic régulier, protection en cas de travaux) ne sont pas respectées.

Le président accuse le ministère de ne pas avoir pris au sérieux le « risque amiante », choisissant au contraire de traiter le problème en surface : « Le ministère n’a jamais voulu faire un recensement. Il souhaitait simplement avoir quelques données. Ces inquiétantes irrégularités présentent de dangereux risques, alors qu’enfants, profs et équipes éducatives exposés à l’amiante pourraient développer des maladies trente à quarante ans après ». L’enquête révèle par ailleurs la non-application des règles de sécurité prévues par la loi. Ainsi, si chaque établissement doit faire l’objet d’un diagnostic amiante, obligatoire depuis 2001 et permettant de localiser le matériau, 65 % des chefs d’établissements interrogés assurent ne pas disposer de ce document dans le bureau et parfois ne pas le connaitre”.

En effet sur 19 922 établissements ayant répondu à l’enquête de l’ONS, 12 418 avaient fait réaliser un « dossier technique amiante ». . Et parmi ces dossiers, 7 261 faisaient état de la présence d’amiante, sans pour autant prescrire de travaux dans la plupart des cas.

Or on connait bien les risques de l’amiante qui pourrait provoquer 100 000 morts en France d’ici 2025, en majorité d’anciens ouvriers de l’industrie les plus exposés, mais pas seulement.