Du 3 au 9 février journées sans portables

La journée mondiale sans téléphone portable au départ le 6 février ( la St Gaston) est désormais un ensemble de trois jours pendant lesquels, selon son promoteur, l’écrivain français Phil Marso, le public est invité à réfléchir à l’usage qu’il fait des téléphones portables. Couper le cordon avec son téléphone portable durant trois jours, l’idée peut sembler séduisante. Néanmoins, cela semble plus compliqué qu’il n’y parait. Mais ce qui semble être un atout peut vite devenir pénible.

Que l’on décide d’y participer ou non, cette journée a au moins un mérite : elle nous montre à quel point les portables ont pris de la place dans nos vies. La plupart des gens se servent de leurs smartphones tout au long de la journée, pour communiquer avec des proches ou regarder des vidéos, par exemple. Le portable a en partie rendu nos vies plus faciles avec une multitude de possibilités .Dans certains cas nous mangeons avec lui, dormons avec lui, travaillons avec lui avec Internet, les sms etc.., mais posons nous la question, ne pouvons nous pas lui consacrer moins d’attention?

Dans une journée, les Français consultent leur smartphone en moyenne 26,6 fois par jour. Pour les jeunes (18-24 ans), ce chiffre est quasiment doublé (50 fois par jour). De quoi donner le vertige.

Pour un Français sur cinq, il se passe moins de cinq minutes entre le réveil et le premier coup d’œil au téléphone portable (hors désactivation de l’alarme). Une proportion qui double chez les 18-24 ans.

La nomophobie ou la phobie d’être séparé de son portable touche de plus en plus de Français, “des fois je regarde mon téléphone et je vais sur les réseaux sociaux alors que j’y suis allée deux minutes avant.” Alors je tente quelques astuces “je le mets au bout de la pièce, comme ça ne je ne l’ai pas près de moi, c’est dur mais des fois ça marche” sourit l’interviewée.

Le but de cette semaine sans portable pour Pascal Lardellier, sociologue spécialiste des usages numériques, “ce n’est pas dire arrêtez tout mais d’aider à s’interroger sur notre rapport à cet objet qui passe nos vies aux moulinettes du numérique”. “Les smartphones nous ont volé le temps d’ennui, de flânerie mentale.”