Le recyclage des produits électroniques n’est pas à la hauteur des productions

En 2022, 62 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produits dans le monde. Un record selon le dernier rapport des Nations unies, qui pointent du doigt le retard pris par le recyclage. En douze ans, ces déchets ont presque doublé, à raison de 2,3 millions de tonnes en moyenne chaque année : en 2022,

Le rapport de l’ONU sur ce sujet indique: Les déchets électroniques augmentent cinq fois plus vite que le recyclage documenté des déchets d’équipements électriques et électroniques: cette quantité importante pourraient remplir des camions de 40 tonnes, soit environ le nombre de camions pour former une ligne de pare-chocs à pare-chocs encerclant l’équateur, selon le rapport de l’UIT et de l’UNITAR.

Les déchets électroniques, tout produit mis au rebut avec une fiche ou une batterie, constituent un danger pour la santé et l’environnement, contenant des additifs toxiques ou des substances dangereuses telles que le mercure, qui peuvent endommager le cerveau humain et le système neuronal.Et de plus ce  rapport prévoit une baisse du taux de collecte et de recyclage documenté, qui est passé de 22,3 % en 2022 à 20 % d’ici à 2030 en raison de l’aggravation des efforts de recyclage par rapport à la croissance stupéfiante de la production de déchets d’équipements électriques et électroniques dans le monde entier.

Parmi les défis qui contribuent à l’écart croissant figurent le progrès technologique, une consommation plus élevée, des options de réparation limitées, des cycles de vie plus courts, l’électronisation croissante de la société, et par ailleurs les lacunes de conception et l’insuffisance des infrastructures de gestion des déchets électroniques.

En Europe, l’Hexagone arrive en quatrième position des pays les plus producteurs de e-déchets par habitant, derrière la Norvège, la Grande-Bretagne et la Suisse, avec 22 kg par Français et par an. Ce chiffre colossal réunit tout autant les smartphones, les cigarettes électroniques, les sèche-cheveux, les tablettes et les cuisinières, que les machines à laver ou encore les panneaux photovoltaïques.

Le directeur général de l’UNITAR * – Nik hil Seth,alerte« Dans le contexte de l’adoption d’espoir de panneaux solaires et d’équipements électroniques pour lutter contre la crise climatique et stimuler le progrès numérique, l’augmentation des déchets électroniques doit faire l’objet d’une attention urgente.


* UNITAR : Institut des Nations unies pour la formation et la recherche:est l’organe de formation des Nations unies créé en 1963.Image illustrative de l’article Institut des Nations unies pour la formation et la recherche   http://www.unitar.org/

https://www.itu.int/en/mediacentre/Pages/PR-2024-03-20-e-waste-recycling.aspx