Le Haut conseil du climat (HCC) a rendu un rapport peu élogieux

Le HCC, composé de onze experts reconnus,  salue la décision du pays d’inscrire dans la loi un objectif de neutralité carbone en 2050 (impliquant que la France n’émette pas plus de gaz à effet de serre que ses «puits» — sols, forêts… — ne peuvent en absorber)

Le Haut conseil pour le climat (HCC) a rendu un premier rapport dans lequel il juge l’action de la France insuffisante dans sa politique de lutte contre le réchauffement climatique «Objectifs ambitieux» mais «actions insuffisantes», «dispositifs trop faibles»… tels sont les propos que l’on peut retenir. Les 10 experts du Haut conseil pour le climat (HCC) fustigent le manque de volonté du gouvernement d’atteindre les objectifs que s’est fixés la France en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES).

«Les actions engagées restent insuffisantes, alors que l’ensemble des politiques climatiques devrait dès maintenant être renforcé», le rythme actuel étant notoirement insuffisant.

Les engagements de la France ont peu de chance d’être tenus», explique sa présidente, la climatologue Corinne Le Quéré. «Tant que l’action en réponse au changement climatique restera à la périphérie des politiques publiques, la France n’aura aucune chance d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela il faut que les mesures pour réduire les émissions deviennent une priorité nationale, au cœur des décisions des acteurs publics et privés», souligne la scientifique, co-auteur de trois rapports du Giec.

Avec 137 Mt équivalent CO2 (MtCO2e) émis en 2018, les transports sont les principaux émetteurs de GES français ; devant l’agriculture (86 MtCO2e), les bâtiments (84 MtCO2e) et l’industrie (79 MtCO2e). En 2015, l’empreinte carbone de chaque Français était évaluée à 6,6 tonnes de GES par an ; près du double (11 t) en intégrant les émissions imputables aux produits importés.«Les émissions du secteur des transports n’ont pas baissé depuis 10 ans. L’amélioration des performances des bâtiments, notamment en terme de chauffage, reste insuffisante. Les émissions de l’agriculture n’ont pas baissé autant que prévu», résume la climatologue franco-canadienne.

Mettre le climat au coeur de l’action publique tient désormais de l’urgence : la canicule qui sévit sur une grande partie de la France est là pour nous le rappeler!

rapport: diagnostic présenté au 1er Ministre intitulé «Agir en cohérence avec les ambitions»

Rapport 2019