Le gel hydroalcoolique n’est pas si anodin

Dans les magasins, dans les transports en commun, des distributeurs de gel ou de solution hydro-alcoolique sont mis à disposition du public. Problème, ils sont souvent à hauteur des yeux des jeunes enfants, et il est fréquent de les voir s’amuser avec leur emploi.

Dans ce contexte, l’Agence de sécurité des médicaments (ANSM)a analysé les données disponibles sur l’efficacité des produits hydro-alcooliques (PHA) pour les mains (solutions et gels hydro-alcooliques) et considéré leur place dans les mesures d’hygiène, afin d’orienter le consommateur dans son choix.

L’ANSM recommande l’utilisation de solutions et gels hydro-alcooliques en l’absence de point d’eau disponible.

Après évaluation, elle recommande de privilégier :

  • les produits hydro-alcooliques présentés sous forme de solutions ou de gels testés selon la norme NF EN 14476
  • ou testés sur un virus de la grippe selon la méthodologie de cette norme.

Ces informations doivent figurer explicitement sur l’étiquetage.En l’absence de référence à cette norme sont également recommandés les produits à base: d’alcool éthylique  (ou éthanol)

  • ou d’alcool propylique  (propane-1-ol ou n-propanol)
  • ou d’alcool isopropylique  (propane-2-ol ou isopropanol)

L’Anses alerte sur le risque de projections accidentelles et potentiellement graves.

« Plus d’une dizaine d’enfants ont dû être pris en charge dans différents services d’ophtalmologie français pour des lésions oculaires sévères avec difficulté de cicatrisation », alerte l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses). « Au moins 2 d’entre eux ont nécessité une chirurgie sous anesthésie générale. »

Même si cet usage est largement proposé sans beaucoup de discernement, il est préférable que l’usage pour les enfants en soit mesuré et que le recours à un bon lavage des mains au savon de Marseille soit majoritairement conseillé.