Un célèbre économiste donne son avis sur la gouvernance mondiale nécessaire post pandémique

En amont du futur G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) du début Juin, Nicholas Stern, économiste à la London School of Economics, vient de remettre un rapport au gouvernement anglais. Il exhorte les sept grandes puissances mondiales à mettre en place un cadre commun d’investissement pour assurer une relance pérenne et durable. Il estime à 1 000 milliards de dollars les besoins d’investissements par an dans les secteurs verts tels quel l’énergie, les transports, l’agriculture, etc. Il exhorte ces pays du G7 à travailler ensemble pour la mise en place de ces investissements et, en quelque sorte, à montrer l’exemple au reste du monde.

Il rappelle un élément important : l’investissement mondial n’a cessé de décliner depuis la crise de 2008, en particulier dans les infrastructures, où le manque se fait le plus cruellement sentir. Parmi ces recommandations : mettre en place de véritables politiques structurelles pour réorienter l’économie, telles que la définition d’un prix du carbone élevé par les sept pays, ainsi que la disparition progressive des subventions toujours engagées sur les énergies fossiles.  Nicholas Stern se dit prêt à  élaborer une feuille de route commune tout en s’exprimant ainsi  : “Si nous voulons obtenir les meilleurs résultats, l’action doit être déterminée sur tous les fronts décrits dans ce rapport. Choisir quelques éléments à la carte ne permettrait pas d’atteindre les résultats au niveau et selon le degré d’urgence nécessaire” ; «il faut cesser d’avoir une vision parcellaire et étriquée de l’économie qui ignore les dégâts que nous causons »

The Economics of Climate Change: The Stern Review  (en anglais)