La crise agricole a permis de changer d’indicateurs de toxicité pour les pesticides

En pleine crise  le 21 février, le 1er ministre  a annoncé la fin de l’indicateur d’usage des pesticides français, le NODU (nombre de doses unités) en  précisant qu’il serait remplacé par un nouvel indice, l’indicateur de risque harmonisé (HRI-1), conformément aux revendications du principal syndicat agricole. Ce changement d’indicateur remet en cause le plan Ecophyto – le plan national de réduction des usages de pesticides, (censé réduire l’usage des produits phytosanitaires de 50 % à l’horizon 2030 par rapport à la période 2015-2017) dont le NODU mesurait  l’évolution depuis 2008, sans inflexion majeure de leur utilisation depuis cette date.

 De nombreux scientifiques et d’organisations de préservation de l’environnement s’élèvent contre cette mesure avec comme paroles ironiques “ce n’est pas en cassant le thermomètre que l’on fait baisser la fièvre”. et déplorent une révision présentée dans l’urgence et sans étude d’impact.

Le Nodu qui s’appuie  sur les doses de référence, propres à chaque substance active,  a l’avantage de tenir compte de l’efficacité des molécules qui, à tonnage identique, peuvent avoir un impact très différent sur la santé et l’environnement.

L’indicateur de risque harmonisé (HRI-1),  pondère les quantités de pesticides utilisées par un coefficient censé refléter leur dangerosité.

Le remplacement du NODU par le HRI-1,  ne tient pas compte de l’impact des molécules et risque de conduire à des baisses artificielles.

Cette crise agricole souligne les difficultés rencontrées par cette population qui sous couvert de la PAC est soumis à des obligations en contradiction avec les besoins de qualité alimentaire , tout comme des nécessités d’adaptation face au changement climatique.