Un nouveau décret, paru le 1er juin 2018 au Journal officiel, va modifier l’effectif médical minimum des services d’urgence en cas de “faible activité”. Il modifie en effet “l’organisation des lignes de garde communes” entre le service d’accueil des urgences (SAU) et la structure mobile d’urgence et de réanimation (Smur) associée, appelée à intervenir en dehors de l’hôpital à la demande du Samu : en cas de “faible activité” des deux structures, un seul médecin devra rester d’astreinte, au lieu de deux aujourd’hui. Un syndicat d’anesthésistes a dénoncé ce décret, l’accusant de mettre “les patients en danger” et de provoquer une “régression du service public hospitalier”.
“Avant ce décret, le fonctionnement d’une structure composée d’un SAU et d’un Smur était assuré par deux praticiens avec deux lignes de gardes distinctes”, explique-t-il. Selon le Code de la Santé publique et jusqu’à la publication de ce texte, lorsque l’équipe du Smur intervenait en dehors de l’hôpital, la permanence des urgences devait obligatoirement être assurée par “un médecin et un infirmier de l’établissement”. Pour le syndicat d’urgentistes, ce fonctionnement “allongera les délais de prise en charge, préjudiciables aux patients potentiellement en urgence vitale”.