A nouveau, l’OMS tire la sonnette d’alarme sur l’épidémie d’obésité

“Près d’un adulte sur quatre en Europe est en situation d’obésité, selon l’Organisation mondiale de la Santé”, responsable de plus de 1,2 million de décès par an.

L’obésité est une maladie complexe qui présente un risque pour la santé. Ses causes sont bien plus complexes que la simple combinaison d’une mauvaise alimentation et d’une inactivité physique. Ce rapport présente les bases factuelles les plus récentes, en soulignant à quel point la vulnérabilité à un surpoids corporel malsain aux premiers stades de la vie peut influencer la tendance à l’obésité d’une personne.

« Les taux de surcharge pondérale et d’obésité ont atteint des proportions épidémiques dans toute la région et continuent de progresser », a déploré dans un communiqué la branche européenne de l’organisation qui regroupe 53 Etats. L’obésité est cause d’au moins 13 types de cancer différent et susceptible d’être directement responsable d’au moins 200 000 nouveaux cas de cancer par an, selon l’OMS. « Ce chiffre devrait encore augmenter dans les années à venir », a prévenu l’organisation. « L’augmentation de l’indice de masse corporelle est un facteur de risque majeur de maladies non transmissibles, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires », a souligné le directeur de l’OMS Europe, Hans Kluge, cité dans le rapport.

Les dernières données complètes disponibles, qui remontent à 2016, montrent que 59% des adultes et près d’un enfant sur 3 (29 % des garçons et 27 % des filles) sont en surpoids sur le Vieux Continent. En 1975, à peine 40 % des adultes européens étaient en surpoids. En 2020, 17 % des Français étaient en situation d’obésité contre 10 % en 2002. Généralement, les femmes sont plus touchées que les hommes et l’obésité est fortement liée au milieu social.

Une étude révèle que le surpoids et l’obésité ont augmenté « significativement » pendant l’année scolaire 2020-2021, ainsi une étude menée dans un département français montre que les cas d’obésité et de surpoids ont fortement augmenté chez les plus petits depuis le début de la crise sanitaire, la proportion d’enfants obèses a quasiment doublé au cours des deux années . Elle est passée de 2,8 % à 4,6 %.

La pandémie est à l’origine de changements néfastes dans les habitudes alimentaires et sportives dont les effets, durables, doivent être inversés, a plaidé l’OMS. « Les interventions politiques qui ciblent les déterminants environnementaux et commerciaux d’une mauvaise alimentation […] sont susceptibles d’être les plus efficaces pour inverser l’épidémie », a-t-elle estimé.

La lutte contre l’obésité est fondamentale pour la concrétisation des objectifs de développement durable et constitue l’une des priorités reprises dans le Programme de travail européen 2020-2025 de l’OMS.

Rappel de la définition sanitaire de l’IMC qui est défini comme le poids divisé par le carré de la taille, exprimé en kg/m2.

Pour l’OMS, une personne est obèse quand elle présente un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m², soit à partir de 87 kg pour une personne mesurant 1,70 mètre. Une personne ayant un IMC de plus de 25 a plus de risques de développer des maladies cardiovasculaires, certains types de cancer ou du diabète.Lorsque l’ IMC ne dépasse pas 18,5 cela signifie qu’il y a un déficit de poids , il existe alors des risques liés à cette insuffisance pondérale tels qu’un système immunitaire affaibli, l’ ostéoporose ou l’infertilité.