5ème rapport du Giec ; les conclusions sont sévères

 Nous relayons le communiqué de l’AFP de ce jour

Agir vite et fort, sans quoi le changement climatique produira de plus en plus d’« effets pervasifs, sévères et irréversibles » sur les sociétés  humaines et les écosystèmes. C’est avec des mots inhabituellement forts que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public, dimanche 2 novembre à Copenhague , la synthèse de son cinquième rapport, en présence de Ban Ki-Moon.

« Avec ce rapport, le message est plus précis, plus fort et le niveau de confiance est significativement plus important que ce qui était disponible en 2009. L’ignorance ne peut plus être un prétexte à l’inaction, a déclaré Michel Jarraud, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), sous l’égide de laquelle est placé le GIEC. Dans trente ans, les gouvernements et les décideurs, à tous les niveaux, pourront être tenus pour responsables des décisions qui ne seraient pas prises maintenant, car la connaissance est là. Nous savons. Nous n’avons plus d’excuses pour ne pas agir. »

« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque et, depuis les années 1950, beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies voire des millénaires. L’atmosphère et l’océan se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a diminué, le niveau des mers s’est élevé et les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté. » (5e rapport du GIEC, novembre 2014)

Pour Maintenir la stabilité climatique de la planète les scientifiques réunis par le GIEC ajoutent que « les niveaux d’émissions devront être proches de zéro en 2100, voire en dessous » – c’est-à-dire que, globalement, le système économique devra  fonctionner en absorbant du CO2 plutôt qu’en en émettant comme c’est le cas aujourd’hui. « Une augmentation de la température moyenne au-delà de 4 °C, combinée à une augmentation de la demande en alimentation, représenterait de grands risques pour la sécurité alimentaire mondiale », estiment les scientifiques.

« Il y a un mythe selon lequel l’action climatique coûtera très cher, alors que l’inaction coûtera beaucoup, beaucoup plus cher », a expliqué M. Pachauri. Toutefois, le GIEC ne se contente pas seulement d’accabler les gouvernants pour leur aveuglement. Il leur rappelle qu’il est encore temps d’agir « Les solutions sont entre nos mains. Des progrès énormes ont été réalisés en matière d’énergies renouvelables. Il nous reste assez de temps pour éviter les conséquences les plus sérieuses du changement climatique », encourage Rajendra Pachauri.