Archives mensuelles : juin 2015

Appel de l’Océan pour le climat

La Plateforme Océan et Climat regroupe des organismes scientifiques, des universités, des institutions de recherche, des associations et des fondations, tous impliqués pour une meilleure prise en compte de l’océan dans les négociations climatiques. Elle a été créée le 10 juin 2014, à l’occasion de la journée mondiale des océans, avec l’appui de la commission océanographique intergouvernementale de I’Unesco.

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Silencieusement, l’océan subit les changements climatiques, il  absorbe 30 % des émissions de CO2 dues aux activités humaines.La vie y est perturbée, risque de disparaître peu à peu. Une vie qui à l’origine, ne l’oublions pas, est apparue dans l’océan. La machine climatique a besoin, pour son bon fonctionnement, d’un océan en bonne santé, d’un océan vivant.

Du plancton à la baleine bleue, la vie dans l’océan produit une grande part de l’oxygène de la planète, plus encore que les forêts, de même qu’elle absorbe un quart du CO2 émis chaque année par l’homme dans l’atmosphère. En outre, les écosystèmes marins et littoraux jouent un rôle majeur puisqu’ils protègent les régions côtières et nourrissent une part importante de la population mondiale.

Malheureusement, les changements climatiques et l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre liés à l’activité humaine ont des effets considérables sur l’océan : réchauffement, acidification, fonte de la banquise, modifications des courants, élévation du niveau de la mer… Ces effets menacent durablement les écosystèmes marins et, par là même, la capacité de l’océan à réguler le climat et à assurer l’avenir de la planète et de l’humanité.

A l’issue de la Conférence Climat Paris 2015 (COP21), il est absolument nécessaire d’obtenir un accord ambitieux pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il est également impératif que l’océan – deux tiers de la surface du globe – soit intégré explicitement dans le futur régime climatique de manière à :
1. Renforcer la capacité de l’océan à atténuer les changements climatiques, grâce à des écosystèmes marins protégés et fonctionnels en mesure de stocker le CO2,
2. Relever les défis de l’adaptation des régions littorales et côtières, les pays insulaires étant souvent les plus vulnérables,
3. Intégrer, dans les mécanismes de financement climatique, les projets de gestion durable et de conservation de la biodiversité marine et côtière, en particulier ceux qui concernent les aires marines protégées,
4. Développer des solutions innovantes dans le domaine de l’énergie, de l’alimentation et des transports maritimes,
5. Poursuivre l’investissement dans la recherche scientifique, afin de mieux comprendre les interactions océan-climat et d’orienter l’action politique en conséquence.

Un océan en bonne santé, c’est un climat préservé.

Ensemble, faisons entendre la voix de l’océan !

Signez notre Appel sur change.org/oceanforclimate et relayez la campagne #OceanForClimate

 

 

Nouveau plan de qualité de l’air pour pallier à la pollution

 

Communiqué de la Ministre Ségolène Royal du 2 juin 2015

« La qualité de l’air est un enjeu sanitaire majeur : 60% de la population française respire un air pollué.  C’est pourquoi il faut agir vite et dans tous les secteurs : les transports d’abord, mais aussi l’industrie, l’agriculture et la construction.

Dès le premier semestre 2015, j’ai mis en place des mesures pour :

  • donner à tous les Français l’accès à une voiture électrique, grâce au nouveau bonus de 10.000 euros depuis le 1er avril, en remplacement d’un vieux diesel ;
  • financer la mobilité durable sur l’ensemble du territoire : 99 projets ont été retenus au titre de l’appel à projets « transports collectifs et mobilité durables »
  • renforcer la prise en compte des questions de santé environnement, avec notamment des opérations pilotes de réduction des rejets atmosphériques du secteur agricole.
  • Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte donne de l’ampleur à ces dispositions en offrant un cadre d’action dans tous les domaines liés à la pollution de l’air, comme le bâtiment, l’industrie ou les transports. Il accélère la rénovation thermique des bâtiments, crée les zones à circulation restreinte et l’indemnité kilométrique vélo et organise le renouvellement des flottes de véhicules publics. Il favorise les circuits courts et l’économie circulaire dans nos modes de production et de consommation.Pour donner à chacun les moyens d’agir, je présente le futur « certificat qualité de l’air » qui permettra de donner des avantages aux utilisateurs des véhicules les moins polluants.La participation des territoires est essentielle. Ils ont la compétence pour agir concrètement en faveur de la qualité de l’air, en matière de mobilité et de police de la circulation, et d’aménagement du territoire.Pour encourager les élus locaux à s’engager pour la qualité de l’air, je lance l’appel à projets « Villes respirables en 5 ans »Agissons ensemble pour réduire drastiquement et de manière pérenne les niveaux de pollution partout en France. Les membres du Conseil national de l’air seront les partenaires du ministère pour réussir cette mobilisation et  obtenir des résultats concrets : des villes respirables d’ici 5 ans. »

Nouveau plan d’action pour la qualité de l’air transmis par Air Rhône-Alpes

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal,  a présenté mardi 2 juin un plan d’action pour lutter contre la pollution atmosphérique. Ce plan a pour ambition de rendre les villes respirables d’ici 5 ans en réduisant de manière pérenne les niveaux de pollution.

Ce plan intervient un mois après la publication d’un nouvel avis motivé de la Commission Européenne qui renouvelait  à la France sa demande de respecter les normes de qualité de l’air en vigueur afin de réduire l’exposition des populations à la pollution de l’air. Publié mercredi 29 avril, ce nouvel avis porte sur le non-respect des valeurs réglementaires pour les particules PM10 et engage la France à mettre en œuvre des mesures pour atteindre ses objectifs dans les plus brefs délais.

Ce plan s’appuie sur quatre mesures phares :

  1. Offrir des avantages aux utilisateurs des véhicules moins polluants grâce au « certificat qualité de l’air » : le dispositif prévoit le classement des véhicules en fonction de leur niveau de pollution polluants, sur une échelle de 1 à 6. Les plus vertueux pourront bénéficier de conditions de circulation et de modalités de stationnement privilégiées.
  2. Encourager les élus locaux à s’engager pour la qualité de l’air à travers l’appel à projets « Villes respirables en 5 ans » : les agglomérations lauréates devront mettre en œuvre des mesures radicales dans le domaine de la mobilité mais également, au regard des enjeux locaux, dans le domaine industriel, agricole et résidentiel. Elles bénéficieront d’un appui financier et méthodologique de l’Etat et de l’Ademe.
  3.  Donner un cadre pérenne à la lutte contre la pollution grâce aux mesures du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte : le texte prévoit notamment le développement des voitures à faibles émissions dans les flottes publiques et privées ;  le renouvellement des autobus et des autocars par des modèles moins polluants dès 2020 ; la création de zones à circulation restreinte réservées aux véhicules les moins polluants.
  4. Apporter des aides financières dans tous les secteurs concernés par la pollution de l’air, et notamment :
    – donner à tous les Français l’accès à un véhicule propre, grâce au nouveau bonus de 10.000 euros depuis le 1er avril ;
    – soutenir la profession agricole grâce au fonds de financement mis en place par l’Ademe et le ministère de l’Agriculture (20 millions d’euros sur 5 ans) ;
    – financer l’innovation dans les « villes laboratoires » de l’appel à projets « villes respirables en 5 ans ».

Télécharger le communiqué de presse (PDF – 71 Ko)
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2015-06-02_CP_Qualite_Air.pdf
Retrouvez les détails du plan d’action sur la qualité de l’air dans le dossier de presse.

Hyperactivité infantile : les pesticides mis en cause

Une étude américaine parue dans Environnemental Health, met en évidence le lien entre l’exposition au pyréthrinoïde (insecticide d’usage ubiquitaire) et le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les TDAH sont les principaux troubles du comportement des enfants et adolescents, ils se caractérisent par des difficultés à la fois de concentration et de contrôle du comportement, ce qui représente un handicap certain notamment au niveau scolaire.

L’exposition des 687 enfants de 8 à 15 ans inclus dans l’étude a été objectivée par dosage urinaire d’un métabolite du pyréthrinoïde, pesticide utilisé à la fois en agriculture, horticulture, dans le domaine forestier, mais aussi chez les particuliers comme anti-poux ou anti-moustique.

Les garçons présentant des troubles du comportement ont effectivement des taux plus élevés de résidus, témoignant d’une exposition plus importante aux pesticides en question. Dans cette étude épidémiologique, les résultats ne sont statistiquement significatifs que chez les garçons, ce qui concorde avec les modèles animaux qui avaient mis en évidence de plus grands effets du pesticide sur les comportements des mâles que des femelles. L’explication toxicologique proposée par les modèles animaux repose sur une modification du fonctionnement du système dopaminergique, qui serait à l’origine des troubles comportementaux observés.

Plus d’informations sur :

Association of pyrethroid pesticide exposure with attention-deficit/hyperactivity disorder in a nationally representative sample of U.S. children

Sondage sur l’économie circulaire organisé par la Commission européenne

La Commission européenne a lancé le 28 mai une consultation publique afin de recueillir les avis sur les principales options envisageables pour l’élaboration d’une nouvelle approche ambitieuse en matière d’économie circulaire. Les parties prenantes participeront ainsi à la mise au point d’un nouveau plan d’action, qui devrait être présenté d’ici la fin de 2015.

logo_Commission européenneLes nouvelles propositions sont en cours de préparation par une équipe de projet dirigée par le premier vice-président Frans Timmermans chargé de l’amélioration de la réglementation, des relations interinstitutionnelles, de l’État de droit et de la Charte des droits fondamentaux, par Jyrki Katainen, vice-président pour l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité, et par le commissaire Karmenu Vella, chargé de l’environnement, des affaires maritimes et de la pêche et la commissaire Elżbieta Bieńkowska, chargée du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME.

Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission, a déclaré à ce propos: «Le futur développement économique de l’Europe doit s’inscrire dans une perspective durable à long terme. Il nous faut utiliser nos ressources de manière plus intelligente, concevoir nos produits en vue de leur réutilisation et de leur recyclage, et fixer des objectifs ambitieux en matière de réduction des déchets et de recyclage. Aujourd’hui, nous recueillons l’avis de la population dans l’ensemble de l’Union concernant la manière d’élaborer nos politiques en vue de favoriser en Europe l’essor d’une économie verte compétitive et de protéger l’environnement pour les générations à venir».

Le vice-président Jyrki Katainen quant à lui s’est exprimé en ces termes: «Le passage à une économie circulaire plus durable peut déboucher sur des solutions profitables à tous et offrir à l’Europe un nouvel avantage concurrentiel. Nous voulons proposer un plan d’action global qui encourage les consommateurs comme les entreprises à utiliser les ressources plus efficacement. Pour ce faire, nous avons besoin de la contribution des parties prenantes de chacune des étapes de la chaîne de valeur.»

Les choix stratégiques dans l’élaboration d’une économie circulaire compétitive en Europe ne se limiteront pas à la gestion des déchets et porteront sur l’ensemble du cycle de vie des produits en tenant compte de la situation dans tous les États membres, ce qui inclut des mesures relatives à la conception intelligente des produits, à leur réutilisation et à leur réparation, au recyclage, à la consommation durable, à la politique des déchets, aux niveaux de recyclage, à l’utilisation intelligente des matières premières, à la mise en place de marchés plus solides pour les matières premières secondaires ainsi que des mesures sectorielles spécifiques.

Le 25 juin 2015, la Commission organisera également à Bruxelles une conférence des parties prenantes dont les résultats alimenteront la consultation.

Dans cette perspective, les européens sont appelés, jusqu’au 20 août 2015, à donner leur avis sur les mesures à adopter pour promouvoir l’économie circulaire. Le public concerné est entendu largement par la Commission puisqu’elle prévoit l’accueil de contributions provenant de « la population, des entreprises, de toutes les parties intéressées, gouvernementales ou non, ainsi que des pouvoirs publics », qui seront disponibles sur internet.

5ème appel de Paris ; appel à reconnaissance EHS et MCS

Le colloque qui s’est tenu le 18  Mai 2015 au sein de  l’Académie Royale de Médecine Belge à Bruxelles,avait comme principaux organisateurs l’ARTACl’ECERI, et l’ISDE.

Il a été suivi d’un séminaire de médecine environnementale le 19 Mai 2015, abordant les aspects diagnostics et thérapeutiques de ces maladies environnementales, à partir des différentes expériences européennes, il est intitulé : Nouvelles approches scientifiques et pratiques des maladies multisystémiques complexes.

L’objectif de ce colloque a été  de faire reconnaître ces deux syndromes Hyperélectrosensibilité electromagnétique ( EHS)et chimique (MCS) par l’OMS pour qu’ils soient intégrés à la classification internationale des maladies. Il s’en ait suivi un appel officiel à l’OMS et à l’Onu par une centaine de médecins de différents pays  répartis dans le monde pour cette reconnaissance officielle.

Ce colloque scientifique international, était le premier à être organisé en Europe sur ce sujet,  il a eu pour vocation de rassembler les principaux chercheurs et spécialistes afin de faire progresser la connaissance sur les mécanismes de ces deux pathologies et établir leur lien avec les facteurs environnementaux, qu’il s’agisse des champs électromagnétiques ou des produits chimiques.

Vous trouverez toutes les informations relatives à cet événement sur le site de l’Appel de Paris :

www.appel-de-paris.com/

Vous pourrez également trouver des informations concernant les pathologies sur le site EHS-MCS :

www.ehs-mcs.org/

sur un réseau de collaboration entre des scientifiques de toute l’Europe :

eceri-institute.org/fr/