L’ étude XENAIR du centre Léon Bérard sur les conséquences de la pollution atmosphérique

XENAIR : une étude pour étudier 8 polluants atmosphériques

Le projet XENAIR, financé par la Fondation ARC, visait à étudier l’association entre le risque de cancer du sein et l’exposition chronique à faible dose, à 8 polluants atmosphériques : 

  • les polluants ayant des propriétés xénoestrogènes : dioxines, BaP,  PCB, cadmium
  • ainsi que des polluants auxquels les français sont exposés quotidiennement : les particules (PM10 et PM2.5), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3).
  • Les résultats de l’étude XENAIR suggèrent que la réduction des concentrations des polluants de l’air en France a le potentiel de contribuer à la prévention du cancer du sein.
  • Ainsi, en prenant comme référence les seuils de référence de l’Europe pour NO2 (de 40 µg/m3), 1 % des cancers du sein de la population XENAIR auraient pu être évités. En revanche, avec des niveaux d’exposition conformes aux recommandations de l’OMS de 2021, de 10 µg/m3 pour les NO2, près de 9 % des cancers du sein de la population XENAIR respectivement auraient été évités.
  • Une augmentation du risque de cancer du sein lors d’une exposition à 5 polluants dans la population XENAIR a été ainsi démontrée :

    1. Dioxyde d’azote (NO2) : une augmentation de 17,8 µg/m3 d’exposition est associée à une augmentation statistiquement significative d’environ 9 % du risque de cancer du sein
    2. Particule (PM10) : une augmentation de 10 µg/m3 d’exposition est associée à augmentation à la limite de la significativité statistique d’environ 8 %
    3. Particule (PM2.5) : une augmentation de 10 µg/m3 d’exposition est associée à augmentation à la limite de la significativité statistique d’environ 13 %
    4. Benzo[a]pyrène (BaP) : une augmentation de 1,42 ng/m3 d’exposition est associée à une augmentation statistiquement significative d’environ 15 % du risque de cancer du sein
    5. Polychlorobiphényles (PCB153) : une augmentation de 55 pg/m3 d’exposition est associée à une augmentation statistiquement significative d’environ 19 % du risque de cancer du sein
    6. Il s’agit de la première étude analysant l’effet individuel de ces 8 polluants sur le risque de cancer du sein avec une estimation des expositions à une échelle fine et tenant compte de l’histoire résidentielle des sujets sur 22 ans. Le projet a profité d’une collaboration remarquable de différentes équipes spécialistes, le département Prévention Cancer Environnement du Centre Léon Bérard (Unité INSERM 1296), Gustave Roussy (Unité INSERM 1018), l’Ecole Centrale de Lyon (Unité CNRS 5509), l’Université de Leicester (Royaume-Uni), l’INERIS et le centre Bordeaux Population Health (Unité INSERM 1219).
  • https://www.centreleonberard.fr/institution/actualites/xenair-des-liens-mis-en-evidence-entre-cancer-du-sein-et-exposition-des-polluants-atmospheriques