Un nouveau rapport de l’OCDE sur la santé des européens vient d’être livré

Le rapport « Panorama de la santé : Europe 2022 », est le fruit d’une étroite collaboration entre l’OCDE et la Commission européenne, il vise à améliorer les connaissances sur les questions de santé dans chaque pays et à l’échelle de l’UE, dans le cadre du cycle de l’État de santé dans l’UE de la Commission pour 38 pays. Il évalue l’impact de la pandémie qui a perturbé un large éventail de services de santé, ainsi que les réponses politiques que les pays européens ont déployées pour minimiser les effets négatifs de la pandémie.

La pandémie a eu de profondes répercussions sur la vie des personnes en Europe et dans le monde. Dans l’Union européenne, elle a entraîné une diminution de l’espérance de vie de plus d’un an en 2021 par rapport au niveau d’avant la pandémie, ce qui constitue la plus forte baisse observée dans la plupart des pays de l’UE depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’étude aborde également un certain nombre de facteurs de risque comportementaux et environnementaux importants qui ont un impact majeur sur la santé et la mortalité des personnes, soulignant la nécessité de mettre davantage l’accent sur la prévention des maladies transmissibles et non transmissibles.

La pandémie a eu une incidence sur la quasi-totalité de la population, mais c’est la santé mentale et physique des millions de jeunes Européens qui suscite des inquiétudes particulières en raison des perturbations qui sont intervenues dans leur éducation et leurs activités sociales au cours d’une période si importante pour le développement de leur personnalité. Au printemps 2021 et à nouveau au printemps 2022, environ la moitié des jeunes Européens ont déclaré des besoins non satisfaits en matière de soins de santé mentale.

 De même cette crise sanitaire a également perturbé la prestation des soins de santé primaires, les programmes de dépistage et de traitement du cancer, la continuité des soins chez les personnes atteintes de maladies chroniques et les chirurgies électives (non urgentes), en particulier pendant les périodes où des mesures de confinement étaient en place.Des retards dans le dépistage ont pu  conduire, pour de nombreux patients, à un diagnostic de cancer à un stade plus avancé, ce qui rend leur traitement plus complexe et réduit leurs chances de survie.

De nombreux pays de l’Union européenne ont débloqué des financements supplémentaires pour combler ces retards, mais le principal obstacle à l’accroissement du nombre d’interventions chirurgicales a été la pénurie de personnels de santé ce qui en France a été très significatif.

https://doi.org/10.1787/507433b0-en