Toxicité neurologique des traitements anti-poux

Des chercheurs de l’INSERM viennent de publier une étude révélant un lien entre l’application d’anti-poux et le retard dans le développement cognitif des enfants de 0 à 6 ans. En cause, les pyréthrinoïdes, utilisés comme anti-moustiques mais également comme anti-poux, usage pour lequel ils sont directement appliqués sur le cuir chevelu des enfants. Ces pesticides tiennent leurs propriétés insecticides du blocage de la transmission neuronale chez les insectes, ce qui se traduit par la paralysie de ces derniers. Utilisés couramment par les familles à faible dose, les chercheurs se sont posés la question de l’action de cet insecticide sur nos neurones, et donc sur le développement cognitif des enfants.

287 couples mère-enfants ont été suivi depuis la grossesse jusqu’aux 6 ans des enfants au sein de l’étude PELAGIE (Perturbateurs Endocriniens : Étude Longitudinale sur les Anomalies de la Grossesse, l’Infertilité et l’Enfance).

L’exposition a été objectivée par dosage urinaire du pesticide et de ses produits de dégradation chez les mères et leur enfant. Le développement cognitif était évalué par test d’évaluation de compréhension verbale et de mémoire de travail, tests réalisés par des psychologues.

Si l’exposition aux pytéthrinoïdes des mères ne semble pas affecter le fœtus, elle est significativement associée à une baisse des capacités cognitives des enfants quand ceux-ci sont directement exposés: ils ont plus de mal à se concentrer et à acquérir de nouvelles connaissances.

Plus d’informations sur  :

Pyrethroid insecticide exposure and cognitive developmental disabilities in children: The PELAGIE mother-child cohort.