Suite du sommet de Durban sur le changement climatique et ses conséquences

 

11 décembre 2011:Durban compromis : voie incertaine

Après l’échec de la Conférence de Copenhague de 2009 un accord entre les Pays s’imposait face à la réalité chaque jour plus sensible de la modification climatique. L’accord de Durban est cependant minimaliste.

Après d’âpres négociations à qui ont d’ailleurs prolongé ce nouveau sommet de l’ONU sur le réchauffement climatique meeting, tous les grands pays  émetteurs d’effets de serre (au nombre de 197) ont accepté de s’inscrire dans une réduction des émissions à élaborer d’ici 2015 pour être opérationnelle en 2020, prolongeant ainsi jusqu’à cette date le protocole de Kyoto signé en 1997 par la convention des Etats Unis adoptée à Rio en 1992  qui n’engageaient que 39 pays développés à réduire de 5%leurs émissions d’ici 2012 ( ceci par rapport à leurs niveaux en 1990).

L’Europe était partisane d’un traité plus contraignant afin d’obtenir une adhésion ferme tant des USA que  des pays émergents comme la Russie , l’Inde et la Chine. Cela n’a pas abouti pour la Russie, le Canada et le Japon.

Cette ultime négociation pointe la mise en place d’un groupe de travail chargé d’identifier les solutions pour contenir la hausse moyenne des températures à 2°C ce qui est déjà manifestement héroïque. Sans cette volonté politique nécessaire la planète risque de s’acheminer vers une hausse bien supérieure à cette limite de 2°C fixée par les experts scientifiques comme incontournable afin d’éviter des dérèglements climatiques pour lesquels tous serions touchés.

La suite dépendra donc de la place que les gouvernants des pays industrialisés voudront bien accorder au climat, Le Danemark qui prendra la gouvernance de l’Europe en Janvier 2012 souhaite un engagement fort de la CE en comptant ramener l’objectif de 20 à 30% de réduction les GES : objectif qui s’inscrit dans le paquet énergie climat européen.

1 tonne de CO² ( sur les 33 milliards émis en 2010) c’est 14 000 kms   de voiture en ville, ou 1vol AR Paris New-York ,ou 9,5 mois de chauffage au fioul, 3 ans de chauffage électrique, ou la production de 250 Kg de viande de bœuf.

Etude comparative des conséquences attendues (sur 24 pays dont ceux du G20) du réchauffement suer la planète au cours du XXI ème siècle : publiée le 5décembre 2011 en coordination avec les experts du GIEC en référence avec leur scénario SRES A1B..

Ce scénario prend en compte une population mondiale de 9 milliards d’habitants sur la planète en 2050 sur laquelle les technologies efficaces énergétiquement seraient largement développées, tout en s’attachant à une sécurité alimentaire, à une production agricole et à une occurrence d’alternance de sècheresses et  d’inondations.

En voici les conclusions :

USA : Production agricole (blé, maïs, soja etc..) en baisse et augmentation des cyclones

Chine : sécurité alimentaire fragilisée (riz, blé, mais etc..) et fréquentes inondations, forte élévation du niveau de la mer

France : réchauffement projeté de 2,5 à 3,5 °C plus fort dans le Sud, avec diminution des pluies et sécheresses surtout dans le Sud à l’inverse de l’Europe du Nord. Augmentation de la production du  blé et diminution pour le maïs. Vulnérabilité limitée des côtes