Nouvelles bactéries dans du lait en poudre

C’est une nouvelle affaire Lactalis que nous révélons après le scandale de lait contaminé avec une salmonelle dévoilé en fin 2017: la « salmonella agona », cette  bactérie  avait intoxiqué 38 nourrissons. Mais on découvre aujourd’hui qu’elle est loin d’être la seule à s’être retrouvée dans l’usine de Craon (Mayenne), sur les sols et même dans la poudre de lait !

D’après un tableau remis par Lactalis à la préfecture de Mayenne, le géant mondial avait, en réalité, décelé près d’une quinzaine d’autres types de salmonelles, comme le prouvent ses propres tests réalisés entre 2008 et 2016. Tous les ans, sauf en 2015, ses contrôles montrent la présence de bactéries . Les analyses de l’Institut Pasteur accréditent l’idée que cette bactérie a subsisté pendant toutes ces années dans cette usine de Craon (Mayenne), rachetée par Lactalis à son concurrent Celia en 2006.

Les salmonelloses sont des intoxications alimentaires allant de la gastroentérite bénigne à des infections plus graves, notamment pour les jeunes enfants, les personnes âgées ou affaiblies.

Après plus de neuf mois d’une vaste enquête préliminaire, le pôle santé publique du parquet de Paris avait ouvert début octobre une information judiciaire contre X  pour « tromperie sur les qualités substantielles des marchandises », « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à trois mois » et « inexécution par un exploitant du secteur alimentaire de procédures de retrait ou de rappel d’un produit préjudiciable à la santé ». Selon l’enquête l’entreprise aurait continué à vendre 8 000 tonnes de lait en poudre sorties de l’usine de Craon (Mayenne) après le scandale de contamination en fin d’année dernière, sur des laits infantiles.Le lait en poudre incriminé était cette fois destiné à des préparations industrielles comme des flans ou des glaces.« Les nouveaux éléments confirment qu’une enquête pour administration de substances nuisibles se justifie d’où la plainte déposée à l’époque sur ce fondement juridique qui est plus grave que ceux du parquet ».