Notre partenaire la CRIIRAD s’engage vers une meilleure information

Depuis des années la Criirad s’emploie à trouver des sites adaptés pour être en mesure de connaitre la radioactivité de l’air et de l’eau. C’est ainsi qu’un certain nombre de sondes ont été installées dans notre région voire au delà, puisque l’une d’elle est à Genève et une autre à Avignon. Dernièrement et compte tenu de la présence de nombreuses installations nucléaires dans notre région la vigilance a porté sur celle-ci connaissant le haut potentiel de risques . Bénéficiant de la présence de la 2ème ville de France la Criirad a sollicité  la Métropole de Lyon ainsi Lyon a connu l’implantation de nouvelles stations qui ont été installées en 2022 et sont opérationnelles : la première à Meyzieu (nord-est de la métropole de Lyon) depuis le 12 juillet 2022 et la seconde à Givors (sud de la métropole) depuis le 21 décembre 2022, avec le soutien de la Métropole du Grand LyonDésormais vous pouvez connaitre autant que la qualité de l’air (tous polluants avec le site d’ATMO AURA))que vous  pourrez accéder aux données de mesures des balises de la Criirad https://balises.criirad.org/

Pourquoi analyser l’air ?

En cas d’accident survenant dans une installation nucléaire, le risque principal est le rejet de substances radioactives dans l’atmosphère. Principal vecteur de la contamination, l’air constitue, durant la première phase de l’accident, le paramètre clé pour l’évaluation des risques. La nature et l’activité des radionucléides présents dans le “nuage” conditionnent en effet :

  • Directement, l’irradiation externe. Les rayonnements gamma et bêta émis par les particules radioactives entraînent une irradiation à distance ;
  • Directement, la contamination par inhalation. Les personnes en contact avec le nuage contaminant peuvent inhaler des particules radioactives ;
  • Indirectement, en fonction des conditions météorologiques qui influent sur l’intensité des dépôts au sol (dépôts secs et humides), les risques d’irradiation externe et surtout de contamination par ingestion d’aliments contaminés.

C’est pour cette raison que les instruments choisis doivent mesurer la radioactivité de l’air.

Chaque balise atmosphérique est constituée d’un dispositif qui aspire l’air à contrôler par un système de pompes et le fait circuler dans plusieurs modules de piégeage (cf. Fonctionnement d’une balise atmosphérique).

La balise aquatique analyse l’eau du Rhône ( Celle d’Avignon) qui, après avoir été pompée, transite par une cuve contenant un détecteur de radioactivité gamma, puis est rejetée dans le fleuve (cf. Fonctionnement de la balise aquatique).

Une balise atmosphérique a pour mission de :

  • Donner une information sur la qualité de l’air respiré par les populations : afin d’informer les populations pour les protéger, les balises sont situées au niveau des sites les plus peuplés, l’accident de Tchernobyl ayant montré que les problèmes de contamination ne se situent pas uniquement à proximité des installations nucléaires ;
  • Assurer un contrôle en continu de la radioactivité de l’air, 24 heures sur 24, 365 jours par an.
  • Alerter rapidement les populations en cas de contamination grâce à un système de gestion informatique des données, la centrale de gestion. La détection d’une contamination par la balise doit permettre l’intervention immédiate de l’équipe d’astreinte ;
  • Effectuer des mesures précises. Pour pouvoir relever une contamination avec une précision suffisante, le débit d’aspiration d’air doit être suffisamment important. Le piégeage des substances radioactives qu’elles se présentent sous forme d’aérosols ou de gaz est rendu possible par un double dispositif : un filtre papier retient les aérosols et un dispositif au charbon actif piège les gaz (et notamment l’iode) ;
  • Discriminer radioactivité naturelle et artificielle. Afin que la surveillance de la contamination artificielle ne soit pas perturbée par les fluctuations des niveaux de radon, il est nécessaire de comptabiliser séparément la radioactivité naturelle . De plus, la mesure retardée sur les radioéléments bêta permet d’affiner la mesure ;
  • Conserver la mémoire de la contamination : les filtres doivent pouvoir être prélevés et soumis à des analyses complémentaires afin d’identifier et de quantifier précisément la nature et l’activité de chacun des radioéléments présents, cette information étant capitale pour l’évaluation sanitaire de la contamination ;
  • Permettre de restituer l’évolution de la contamination. Ceci est obtenu par le choix d’un système de filtre à déroulement continu : la balise alerte immédiatement sur l’évolution de la contamination, les analyses de filtre en laboratoire permettent de la caractériser dans un deuxième temps.

Plus de renseignements: https://balises.criirad.org/presentation.htm

 Et pour soutenir les actions de cette structure:site: https://www.criirad.org/