Non-lieu dans l’enquête sur le chlordécone aux Antilles

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 et  qui a continué à être autorisé (pour débarrasser les bananeraies des Antilles des charançons), et pourtant été utilisé en Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, ( seulement 15 ans après une alerte de l’Organisation mondiale de la santé). Ce produit phytosanitaire  a provoqué une pollution importante et durable des deux îles.

En amont le Gouvernement avait présenté le quatrième plan chlordécone pour 2021-2027. Il vise à renforcer les mesures de protection des populations contre la pollution aux métabolites de cet insecticide en Guadeloupe et Martinique, mais sera-ce suffisant ? D’après Santé publique France, pas moins de 90 % de la population adulte des deux îles est contaminée par ce pesticide et le cancer de la prostate y est le plus fort au monde.

Le tribunal judiciaire de Paris reconnaît un « scandale sanitaire » mais prononce un non-lieu définitif dans cette affaire de pollution à grande échelle provoquée par l’épandage de cet insecticide dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique mais prononce un non-lieu définitif dans le dossier pénal du chlordécone, clôturant dix-sept années de procédure. Le parquet de Paris  estime que les faits étaient prescrits, s’agissant notamment de l’empoisonnement, ou non caractérisés, concernant l’administration de substances nuisibles, ce qui empêche toute poursuite. Les victimes annoncent leur volonté de faire appel.