L’étude Pesti’home menée par L’ANSES met l’accent sur le manque de précautions au domicile à propos des produits phytosanitaires

Cette étude de terrain baptisée Pesti’Home, qui a démarré dés 2014 auprès de 1.500 ménages de France métropolitaine révèle ainsi que 75% d’entre eux ont utilisé au moins un pesticide dans les 12 mois précédents. Elle met en évidence de la nécessité d’avoir une meilleure évaluation des expositions et des risques potentiels pour la santé. Elle apporte des connaissances sur les usages réels des pesticides à domicile au quotidien.

 Quels produits ont été suivis : 40% des ménages ont recours à des biocides contre les insectes volants et 28% contre les insectes rampants, 12% utilisent des répulsifs corporels contre les insectes tels que les répulsifs contre les moustiques, 9% des produits contre les rongeurs, 7% contre les poux humains, 4% contre les acariens, sans compter l’usage des phytosanitaires pour les plantes d’intérieur, 20% font  appel à des produits contre les maladies des plantes tandis que «70% des personnes qui ont des produits pour le jardin déclarent suivre les précautions d’emploi. Ils sont plus au courant pour les pesticides utilisés au jardin, parce qu’on en parle beaucoup dans le débat public », explique à l’AFP Jean-Luc Volatier, adjoint à l’évaluation des risques à l’Anses.

Les Français ne se renseignent pas assez sur les précautions d’emplois. « On n’y pense pas toujours mais c’est important parce que ce ne sont pas des produits anodins », insiste l’expert. Par exemple, environ un tiers des ménages ne lit jamais les indications des emballages des anti-acariens et anti-rongeurs et un quart d’entre eux ne les lit jamais pour les produits contre les insectes volants et rampants. Un autre problème révélé par l’enquête, c’est qu’un quart des ménages avaient sur leurs étagères des pesticides achetés parfois longtemps auparavant qui depuis ont été interdits. Pour rappel et exemple, les produits phytosanitaires chimiques utilisés en jardinage ont été en effet totalement bannis pour les particuliers depuis le 1er janvier 2019.

Et la poubelle n’est pas le lieu pour s’en débarrasser : or 60% des Français les jettent à la poubelle lorsqu’ils sont utilisés ou périmés alors que ces emballages devraient être apportés en déchèterie.

Les résultats de Pesti’home seront partagés au niveau européen afin, notamment, d’affiner les modèles d’exposition de l’Homme et de l’environnement ainsi que les conditions d’emplois prévues pour les produits biocides à usage domestique.

https://www.anses.fr/fr/system/files/2019Pestihome.pdf