Les états généraux de l’alimentation (EGA) ont pris fin à la veille de Noël

Après cinq mois de discussions, et les déclarations du premier ministre, Edouard Philippe, qui en avait donné le coup d’envoi le 20 juillet a refermé les états généraux de l’alimentation (EGA)  le 21 décembre juste avant les festivités de Noël.Pour le 1er ministre, il reste beaucoup de travail à faire.

Lors de la conclusion de cette dernière journée des EGA, le premier ministre, n’a-t-il pas déclaré que ces états généraux n’étaient « pas un aboutissement mais un commencement » ? et ce, en l’absence remarquée de Nicolas Hulot ministre de la transition écologique et solidaire, disant publiquement que « le compte n’y est pas, ce n’était pas suffisamment conclusif et  avance qu’il reste le débat autour du futur projet  de loi et la discussion autour de la politique  agricole commune (PAC) qu’il faudra suivre .

Tout au long de ses mois on a senti le malaise des ONG qui ont participé aux débats . « On a un agenda des solutions, de nouvelles phases de concertation à  venir, mais ce qu’on craignait au début des états généraux s’est réalisé. Le gouvernement nous propose une feuille de route sans objectifs concrets, sans aucune idée des moyens qui lui seront alloués, et la phase 2 des travaux n’a pas été prise en compte », témoigne ainsi Camille Dorioz, responsable agriculture à la Fédération nature environnement .

 Peu de données concrètes donc si ce n’est la possible prise en compte de « l’objectif de 15 % de surface agricole utile française en 2022, contre 6 % aujourd’hui », ou encore celui « de 50 % de produits bio, locaux ou écologiques dans la restauration collective, d’ici la fin du quinquennat », qui serait inscrit dans la loi. Pour Camille Dorioz, ce futur projet de loi répond d’abord aux attentes des agriculteurs puisque « sur dix-neuf articles, seize sont consacrés aux questions des filières et de la valeur »mais  pas d’engagements financiers, et beaucoup de communication. Rien n’a été retenu des propositions des ateliers », regrette Mathilde Théry, experte sur l’alimentation durable à la FNH. Elle souligne néanmoins quelques points positifs comme la redevance sur les pollutions diffuses, l’objectif de 50 % de produits durables, dont 20 % de bio, d’ici à 2022 dans la restauration collective.

Au cœur des discussions  de ces états généraux, notamment, la question du projet  de loi censé équilibrer les relations commerciales entre distributeurs, transformateurs et agriculteurs. Ces derniers espèrent qu’il mettra fin à la crise que traverse actuellement le secteur,des ordonnances devraient encadrer les relations entre agriculteurs et distributeurs.