Les assises de l’eau parle d’un nouveau pacte pour faire face au changement climatique

Les  Assises de l’eau terminées, mettent l’accent sur la protection des captages d’eau potable, les économies d’eau ainsi que la préservation des écosystèmes aquatiques. L’approvisionnement en eau est privilégié comme l’adaptation des territoires aux effets du réchauffement climatique.

L’ensemble des mesures prises dans le “nouveau pacte pour faire face au changement climatique” pourront-elles être financées et donc mis en œuvre , la question reste posée.

Sont ciblés trois objectifs à atteindre pour une meilleure gestion du grand cycle de l’eau : la protection des captages d’eau potable, les économies d’eau ainsi que la préservation des rivières et des zones humides.

La première séquence des Assises de l’eau août 2018 s’était conclue sur des décisions visant à réduire les fuites d’eau, renouveler les canalisations et améliorer leur gestion.

La seconde partie de ces assises s’inscrit dans la continuité, partant du constat que le changement climatique va  créer des tensions sur les ressources en eau disponibles, l’Agence de la biodiversité prévoit que les débits moyens des cours d’eau pourraient être réduits de 10 à 40 % d’ici 50 ans, ce qui aurait un impact sur le niveau des nappes phréatiques, mais aussi sur les écosystèmes. Pour cela l’objectif affiché par le gouvernement est d’ « économiser et de mieux partager l’eau ». Le but est de réduire de 10 % la consommation en 5 ans, et d’un quart sur 15 ans.

Or le sujet peut être  source de conflit, entre des usages parfois contradictoires : barrages hydrauliques et cultures agricoles, pour ne citer qu’eux.Un autre grand enjeu, mis en avant, est la protection de la qualité de l’eau potable, menacée par les pollutions aux nitrates et pesticides. Plutôt que de protéger uniquement les points de captage, le gouvernement veut donner compétence aux collectivités pour pouvoir préserver toute l’aire d’alimentation du captage, en envisageant un droit de préemption sur les zones de captage d’eau potable,  et se fixe comme objectif de doter 1000 captages prioritaires d’un plan d’action d’ici fin 2021.

Pour développer des solutions d’économie d’eau dans l’industrie et l’agriculture, le ministère prévoit de recourir à l’enveloppe du programme d’investissement d’avenir  (PIA3). Des concours d’innovation ou des appels à projets démonstrateurs seront lancés dans ce cadre.