Le réchauffement climatique implique sécheresses et inondations

Après avoir connu une année 2017 la plus chaude jamais enregistrée,  le Rhône notre plus grand fleuve, a subi des débits moyens très inquiétants avec une perte de 30%.

Certes le fleuve connaît ces jours derniers de fortes crues depuis janvier, mais globalement le fleuve souffre de sécheresse et d’un moindre apport lors de  la fonte des neiges. Son débit moyen a diminué de 30 % depuis vingt ans.: ce débit moyen pourrait baisser de 10 % à 40 % dans les prochaines années. Il  a connu des débits historiquement bas cette année et particulièrement cet automne, ce qui a pesé sur la production d’hydroélectricité, attendue en repli de 30 % en 2017. Si le phénomène se poursuit, le Rhône risque de diminuer de moitié d’ici un siècle, et c’est ainsi que s’est exprimée Elisabeth Ayrault  dirigeante de la Compagnie générale du Rhône (CNR), « Le dérèglement climatique est une réalité, une certitude qui ne concerne pas seulement les îles Fidji mises en exergue lors de la COP22 de Bonn”

 Une étude  publiée le 29 janvier sur le journal Climate, montre comment le réchauffement climatique aurait un impact direct sur l’apparition des   inondations en Europe, une catastrophe naturelle particulièrement dispendieuse. C’est déjà ce que l’on constate cette année avec des inondations jusque là peu habituelles dans notre pays: à l’échelle de la France, les inondations sont sans l’ombre d’un doute, des catastrophes trés coûteuses.

Les chercheurs ont chiffré en euros les dommages causés par les débordements de cours d’eau en Europe selon trois scénarios distincts. Dans le cas où le réchauffement climatique se limiterait à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, scénario le plus optimiste, l’Europe devra investir 15 milliards d’euros par an pour réparer les dégâts, soit plus que le double du budget actuel alloué. Le nombre de personnes affectées par les inondations quant à lui augmentera de 86%, soit presque 650.000 personnes par an selon l’AFP. Dans le scénario extrême à 3°C, cela représenterait 17 milliards d’euros par an et 780.000 personnes touchées

.” Nos résultats montrent que d’importants impacts peuvent être évités en limitant le réchauffement climatique au seuil de température le plus bas. Néanmoins, une augmentation considérable du risque d’inondations est prédite en Europe même en cas de scénario le plus optimiste de +1,5°C” expliquent les chercheurs. Ces derniers encouragent vivement les gouvernements nationaux à “préparer des plans d’adaptations effectifs pour compenser l’essor des dangers prédits.”

Pour plus de détails: Climate 2018, 6(1), 6; doi:10.3390/cli6010006

http://www.mdpi.com/2225-1154/6/1/6/htm