Le réchauffement climatique aurait des effets sur les récoltes

Le réchauffement climatique n’est pas la seule conséquence de la concentration atmosphérique en gaz à effet de serre. La qualité des récoltes devrait aussi en pâtir, comme le montrent plusieurs études de l’université de Harvard.

L’augmentation des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, due au réchauffement planétaire, pourrait d’ici 2050 réduire la valeur nutritive des récoltes clés comme le riz et le blé (protéines végétales mondialement utilisées), avec un impact néfaste sur la santé des populations dans les pays en développement. C’est ce qu’avance une étude de la faculté de santé publique de Harvard, publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. “Cette recherche met en lumière le besoin d’agir pour limiter les émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre chez les pays les plus vulnérable afin que leur population puisse satisfaire ses besoins nutritifs”, avertit Samuel Myers, le principal auteur de la publication.

Une autre étude, à laquelle Samuel Myers a également participé, s’alarme aussi des risques de carences en fer dans les récoltes, également à cause du CO2. Elle a été publiée dans la revue scientifique GeoHealth en août 2017. Les groupes les plus exposés sont 354 millions d’enfants de moins de cinq ans et 1,06 milliard de femmes en âge de procréer, surtout dans des pays d’Asie du Sud et d’Afrique du Nord où la fréquence des cas d’anémie est déjà élevée.

Au niveau mondial, 76% de la population dépendent de plantes pour leurs apports protéiques. Or l’étude suggère que les populations de 18 pays pourraient ainsi perdre plus de 5% de leur apport en protéines d’ici le milieu du siècle en raison de la réduction de la valeur nutritive du riz et du blé, entre autres. Ils ont ainsi estimé qu’environ 150 millions de personnes de plus pourraient courir le risque de carence en protéines en raison des concentrations élevées de CO2.

Dans le monde, plus de 76% de la population dépendent d’une alimentation végétarienne pour leur apport protéique. Ils sont directement menacés par ce phénomène.