Le poids du numérique doit nous interroger

Datagir et l’Ademe ont complété le simulateur Impact CO2 avec une catégorie “Numérique” qui estime les émissions de CO2 liées à nos usages du numérique et à la construction des appareils. Un sujet d’importance, car les émissions de CO2 liées au numérique sont considérables : 2,5% de l’empreinte CO2 de la France , soit l’équivalent du secteur aérien, pouvant augmenter de 60% en 2040 selon l’Arcep.

Pour les  mails, on estime que ce sont près de 270 milliards qui sont envoyés dans le monde chaque jour. Évidemment, cela représente des quantités incroyables de données et de flux à traiter, et donc de l’énergie consommée. Du point de vue de l’environnement, ce n’est donc pas anodin.

Ces valeurs prennent en compte l’utilisation des appareils, la transmission des données et la construction et l’usage des data-centers. Mais, comme indiqué, ces chiffres ne prennent pas en compte la construction des appareils qui est pourtant la cause majeure des émissions de CO2 du numérique

Pour un mail moyen tout simple, il estime en moyenne qu’il y a émission de 4 g de CO2. Concernant un texto / SMS le chercheur évalue l’empreinte carbone à 0.014. D’autres chercheurs comme Frédéric Bordage de GreenIt.fr estiment quand à eux qu’un SMS d’un poids maximum de 140 octet émet 0.00215 g de CO2 . Le mieux est de faire en sorte de réduire la quantité de données que vous envoyez, par exemple en n’envoyant pas trop d’images, de vidéos ou de contenus lourds.

Par exemple, visionner une heure de vidéo par jour pendant un an, en streaming haute définition et en connexion wifi, émet en moyenne 11 kg de CO2.

Une requête sur internet c’est 7g de CO2, un couriel c’est 10g de CO2.

On va vers une consommation du numérique toujours plus compulsive, toujours plus forte On ne prend pas le chemin vers un numérique responsable mais il y a des solutions à mettre en place. Comme rallonger la durée de vie de nos équipements ou les réparer plus systématiquement. Ce serait des effets très concrets qui pourraient diminuer la pollution numérique des interfaces, qui, est responsable de la moitié de la pollution numérique.

https://impactco2.fr/usagenumerique