Le dernier rapport du GIEC, pour les décideurs , a été validé le 20 mars

Du 13 au 18 mars, les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) et des délégations du monde entier se sont réunis à Interlaken, en Suisse. Les 195 pays membres du Giec et les scientifiques impliqués dans les différents rapports vont négocier, ont tenté tenter d’établir un consensus sur l’état des lieux des dernières connaissances scientifiques, le résumé à l’intention des décideurs :une synthèse de ses conclusions depuis 2018. Six fois renouvelé depuis 1990, l’exercice de synthèse en une trentaine de pages des quelque 10 000 pages des six rapports du Giec parus entre 2018 et 2022 pourrait sembler de pure forme. Pourtant, en l’approuvant, le 20 mars , les 195 pays membres du Giec s’accordent sur les causes anthropiques du changement climatique, ses effets et les solutions existantes.

Aujourd’hui, tout le monde est d’accord sur le fait que le changement climatique est réel et sévère. Ce n’est plus vraiment un sujet de controverse au sein du Giec. Par contre, la question des stratégies d’adaptation et d’atténuation est devenue centrale. « La fenêtre d’opportunité pour sécuriser un futur vivable et soutenable pour tous se ferme rapidement »,  insiste le rapport. Cette négociation est également une tribune importante pour les délégations du Sud, autour des enjeux de développement, d’éradication de la pauvreté et d’équité. Face à la crise climatique, le Giec prône la justice sociale et la sobriété « C’est la première fois que le terme “sobriété” apparaît dans une synthèse pour les décideurs politiques », se réjouit Anne Bringault, coordinatrice des programmes au Réseau Action Climat.

Plus les actions de réduction des émissions seront importantes et rapides, plus on limitera la casse. « Le message important est que pour stabiliser la température mondiale, il faut atteindre zéro émission net de gaz à effet de serre. Plus on l’atteindra tôt, moindre sera le réchauffement », résume  Gerhard Krinner, climatologue à l’Institut des géosciences de l’environnement et auteur du rapport de synthèse.

Face à l’urgence de mettre en place des mesures d’adaptation, la question de l’équité dans l’accès à ces mesures entre pays, mais aussi au sein d’un même pays, devient une priorité .

Dans la longue liste des solutions se trouvent  la réduction de la destruction d’espaces naturels, un régime alimentaire soutenable (moins de viande, moins de déchets), l’isolation des bâtiments, le développement des transports en commun.

Pour l’agriculture, les pratiques agroécologiques, l’agroforesterie et de la diversification agricole côtoient le stockage de l’eau, l’irrigation et l’amélioration des variétés.

Pour les énergies, la part belle est faite au solaire et à l’éolien. À l’échelle mondiale, le nucléaire arrive derrière les énergies renouvelables pour réduire les émissions.

Résumé pour décideurs du Rapport de synthèse du 6ᵉ rapport d’évaluation du GIEC
Ce qu’il faut retenir du 6e rapport d’évaluation du GIEC
https://www.ipcc.ch/languages-2/francais/