Le dérèglement climatique interroge les assureurs

Le premier semestre 2023 s’avère dévastateur en termes d’événements climatiques extrêmes ( sécheresses, ouragans, feux de forets, inondations etc.) à travers le monde, principalement en raison du changement climatique.Selon Swiss Re, le coût des catastrophes naturelles a atteint 120 milliards de dollars dans le monde, dont 50 milliards de coûts assurés.Jérôme Jean Haegeli, économiste en chef du groupe Swiss Re, a communiqué  “Des mesures de protection doivent être prises pour que les polices d’assurance restent adaptées à ces zones risquées”

Les pertes assurées pour les orages et les phénomènes météorologiques associés (comme la grêle, les fortes précipitations, le vent et les changements soudains de température) se sont élevées à 35 milliards de dollars, dont 34 milliards rien qu’aux États-Unis, ce qui représente « près de 70 % » des dégâts pris en charge par les assureurs durant le premier semestre, indique Swiss Re. Dix orages ont entraîné des dégâts de plus d’un milliard de dollars, le Texas étant l’État le plus touché.Les pluies torrentielles en Italie, dans la région d’Émilie-Romagne, ont également coûté 600 millions de dollars aux assureurs, Swiss Re mettant en lumière la nécessité de renforcer la couverture des risques en Italie, alors que les pertes économiques sont estimées à 10 milliards de dollars.Depuis juillet, une vague de chaleur sévit aux États-Unis, dans le nord-ouest de la Chine, dans le sud de l’Europe et dans le nord de l’Afrique, se traduisant par des incendies dans les îles grecques et en Italie, au Portugal, dans les iles , mais aussi en Algérie.

L’adaptation des infrastructures au nouveau paradigme climatique ne peut en effet être efficace qu’à condition que des mesures d’atténuation du changement climatique soient mises en place au préalable, entre autre pour limiter drastiquement le recours aux énergies fossiles.

Dans la classification des compagnies d’assurances, ces catastrophes secondaires englobent notamment les tempêtes de grêle et les inondations. Au premier semestre, ce sont en particulier les orages aux États-Unis qui ont fait gonfler leurs frais.