Le CESE adopte un avis sur “L’hôpital au service du droit à la santé”

Avant même la crise consécutive à la covid-19, la situation des hôpitaux était à l’origine des nombreuses pétitions qui ont conduit le CESE ( Conseil économique et social et environnemental) à se saisir du sujet. La préparation de ce projet d’avis s’est faite en lien avec les citoyens, prenant en compte à la fois de nombreuses pétitions et les résultats d’une consultation citoyenne dédiée.

Ces contributions dénonçaient les fermetures de lits, de services et d’établissements, déploraient l’insuffisance des moyens des hôpitaux et la dégradation des conditions de travail, tout en montrant un attachement très fort à notre système de soins et de santé.

A partir de ces échanges , le CESE formule 17 préconisations organisées en 3 axes :
  • RÉTABLIR UN FONCTIONNEMENT DE L’HÔPITAL ADAPTÉ AUX BESOINS:Après des années sans autre stratégie que celle des économies budgétaires, l’hôpital doit disposer d’un financement et d’un fonctionnement à la hauteur de ce qu’on lui demande
  • MIEUX INTÉGRER L’HÔPITAL DANS LES TERRITOIRES ET REFONDER LA GOUVERNANCE EN SANTÉ:Cela implique la réalisation préalable d’un diagnostic partagé des besoins locaux de santé et des réponses qu’il faut leur donner et dans l’attente, un moratoire sur les fermetures de lits
  • L’HÔPITAL DANS LE SYSTÈME DE SOIN : MIEUX ORGANISER LES INTERFACES:mettre fin aux ruptures dans les parcours, en organisant plus efficacement les interfaces entre l’hôpital et les autres acteurs de la prise en charge médicale, médico-sociale et sociale.

Il s’agit d’un problème structurel, que les décisions prises dans le cadre du Ségur de la santé n’ont pas réglé, puisque le gouvernement a réussi à introduire malgré la crise, de programmer des économies dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2021

Une analyse de la sociologue Dominique Méda constate que la crise sanitaire a mis en lumière le principal problème de notre système de santé : son incapacité à réduire les inégalités sociales face à la maladie.« Il est nécessaire d’investir massivement dans la prévention, parent pauvre de la politique de santé »