L’analyse de la littérature scientifique et des données de vigilance a permis de constater que la très grande majorité des cas de réactions allergiques en lien avec ces substances sont observées dans le secteur de la coiffure.
L’Anses alerte sur des substances utilisées notamment dans les produits de décoloration capillaire. Lesquels présentent des risques pour la santé des professionnels de la coiffure ainsi que les consommateurs. L’Agence recommande donc de réduire au maximum leur utilisation.
Les substances ciblées sont particulièrement des persulfates d’ammonium, de potassium et de sodium utilisées pour leurs propriétés oxydantes, notamment dans des produits de décoloration capillaire.(elles sont classées par le règlement européen CLP (relatif aux produits chimiques) comme « sensibilisants respiratoires et cutanés »)
En effet, plus de 1 000 cas de pathologies professionnelles liées aux persulfates ont été recensés par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (rnv3p) entre 2001 et 2015 : asthme, dermatite allergique, rhinite, urticaire, choc anaphylactique et autres maladies respiratoires… La plupart des victimes sont des coiffeurs, et pour un quart d’entre eux des jeunes travailleuses et des apprenties. Des données confirmées par d’autres agences sanitaires (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Autriche et Danemark).
l’Agence explique que le grand public n’est pas à l’abri et recommande « de restreindre dans les meilleurs délais l’usage des persulfates, notamment dans les produits capillaires, afin de protéger la santé des travailleurs et celle des consommateurs utilisateurs et donc exposés. »