L’addiction au protoxyde d’azote va croissante et inquiète les soignants

L’Association Française des Centres d’Addictovigilance a publié un communiqué le 23 juin 2022 pour alerter sur les caractéristiques cliniques et l’ampleur des complications sanitaires graves avec l’usage non médical du protoxyde d’azote, aussi appelé gaz hilarant.

Les effets recherchés témoignent d’un malaise croissante de la jeunesse ce qui confirme l’augmentation croissante des pathologies mentales que ce soit l’anxiété, la recherche de la défonce ou l’euphorie non maitrisée.

Le nombre de cas s’est multiplié par 10 depuis 2019, avec une  augmentation du nombre de cas graves. Les types d’utilisation se sont aussi modifiées; l’usage de bouteilles/bonbonnes a remplacé les simples cartouches métalliques (1 bonbonne = plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de cartouches) . Les consommations en sont devenues  quotidiennes dans près de la moitié des cas et peuvent atteindre plusieurs dizaines de bouteilles par jour. En 2021, une addiction et/ou des consommations de doses élevées et/ou quotidiennes sont présentes dans près de 90 % des cas.

Les conséquences cliniques graves ou préoccupantes se sont diversifiées :

 Le nombre de cas de lésions de la moelle épinière ou des nerfs a triplé entre 2020 et 2021 (troubles de la sensibilité, de la marche, de la force, incontinence + risque de séquelle et d’handicap persistant).
Apparition de troubles du comportement (en + des symptômes psychiatriques anxieux, psychotiques…)

 Apparition de nouvelles complications graves notamment cardiovasculaires (syndrome coronaire aigu, embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde)

Augmentation des complications neurologiques, présentes dans 80% des cas.

L’usage détourné du protoxyde d’azote, peut comme on peut ainsi le constater des conséquences neurologiques et cardiovasculaires graves aussi la prévention s’impose.