La pollution atmosphérique tue plus en Europe que les accidents de la route

L’Agence Européenne de l’Environnement (AEE) a publié son rapport 2015 de la qualité de l’air, fondé sur les données issues des stations de surveillance de l’air de chacun des pays membres. Ce sont donc plus de 400 000 européens qui décèdent prématurément chaque année des suites d’une exposition prolongée à un air pollué, soit dix fois plus que le nombre de mort par accidents de la route.

La quasi-totalité des citadins de l’Union est concerné : 87% d’entre eux respirent un air dépassant les recommandations de l’OMS en particules fines PM2,5, proportion qui monte à 98% pour l’ozone. Concernant le dioxyde d’azote, la limite annuelle a été «largement dépassée», notamment en Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume Uni, avec des concentrations à 93% à proximité des grandes routes. Si on considère cette fois les citadins victimes de pathologies associées à ces pollutions atmosphériques (asthme, bronchite, attaques cardiaques) on arrive à 6,5 millions.

Par ailleurs, la mauvaise qualité de l’air est aussi à l’origine de quantité d’autres problématiques sur le vivant, comme des baisses de rendement agricole par l’ozone ou l’eutrophisation des écosystèmes par l’ammoniac. Un tiers des écosystèmes européens seraient menacés par les effets de la pollution de l’air.

Plus d’informations sur :  www.eea.europa.eu