La crise sanitaire a accentué encore la pollution plastique dans les océans

Selon une étude qui vient de paraitre ce sont plus de 26 000 tonnes de déchets plastiques liés à la pandémie de Covid-19 qui reposeraient aujourd’hui au fond des océans.(publication dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS)).

Cette estimation ne prend en compte que les déchets produits et rejetés dans les eaux entre mars 2020 et août 2021.La récente pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation de la demande de plastique à usage unique, intensifiant la pression sur ce problème déjà hors de contrôle.

Quatre types de déchets ont été pris en compte dans l’étude : les déchets hospitaliers, les kits de dépistage de virus, les équipements de protection individuels, et enfin les surplus d’emballages liés à l’explosion du commerce en ligne. Cette étude  montre que plus de huit millions de tonnes de déchets plastiques associés à la pandémie ont été générés dans le monde dont 87,4 % de ces déchets sont des déchets hospitaliers. parmi ceux là  les masques (7,6 %), les emballages plastiques liés aux achats en ligne (4,7 %), et enfin les kits de dépistage (0,3 %), ainsi est mise en évidence, une mauvaise gestion des déchets plastiques, et ce tout particulièrement dans les pays fort peuplés comme la Chine et l’Inde.
Si cette quantité colossale de déchets plastiques finit au fond des océans, c’est parce que certains pays peinent à traiter les déchets médicaux. Depuis mars 2020, ces fournitures sont devenues indispensables pour  protéger les soignants et les usagers en particulier d’une infection et pour gérer la pandémie. Pourtant, des milliers d’exemplaires de ces objets sont aujourd’hui une nouvelle menace pour la biodiversité des océans. On peut facilement imaginer les conséquences désastreuses sur le long terme. D’ici la fin du siècle, 70,5 % des déchets liés à la pandémie se retrouveront sur les plages, tandis que 28,8 % finiront au fond de l’eau.

Rejet de déchets plastiques causés par la COVID-19 et son devenir dans l’océan mondial |  (pnas.org)