La Cop 26 a commencé en Ecosse

Pour l’ouverture cette nouvelle conférence internationale sur le climat, le constat, six ans après l’Accord de Paris, est flagrant : c’est que les États du monde manquent cruellement d’ambition. Entre réduction des émissions de gaz à effet de serre et soutien aux pays pauvres, et ce,  malgré l’urgence et le monde apocalyptique qui se profile, les États ne sont toujours pas en phase avec les objectifs qu’ils s’étaient fixés.

Et pourtant leur mission, selon les mots d’António Guterres, secrétaire général de l’ONU est de s’accorder pour lutter contre cette « menace existentielle pour la planète et nos vies ». Alors, qu’attendre de ce sommet international pour le climat? Il s’agit désormais de passer à l’action, car seule une réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 nous permettra de limiter la gravité des impacts climatiques.»

Ce sommet, à Glasgow, au Royaume-Uni, « le plus important depuis la COP21 en 2015 », devra se traduire par « une franche accélération de l’action », a prévenu le Climate Action Network, un réseau mondial de plus de 1 300 organisations non gouvernementales environnementales dans plus de 130 pays, lors d’une autre conférence.

Lors de tenue de cette COP 26 , le Haut Conseil pour le climat (HCC) français a lui annoncé,  la création du réseau international des conseils pour le climat, ces instances chargées d’apporter à leur gouvernement une expertise scientifique et technique indépendante en matière de climat. Le HCC en sera membre et il en assurera même le pilotage en 2022, en collaboration avec les conseils du Guatemala et du Canada. Le réseau est composé de 21 organismes consultatifs à travers le monde, dont huit font partie des pays du G20. « La mission principale est de favoriser la collaboration internationale entre les conseils pour le climat existant et de soutenir la mise en place de nouveaux conseils pour le climat afin d’accompagner les gouvernements », explique le HCC  dans un communiqué.

Et  la COP26 s’est ouverte en particulier sur un constat d’échec pour la finance climat : l’objectif de 100 milliards de dollars de financements apportés par an aux pays en développement n’est toujours pas rempli. Derrière les choix politiques des États, l’appétit limité des acteurs financiers privés contribue aussi au lent progrès de ces investissements indispensables pour la lutte contre le changement climatique.
La série d’évènements internationaux dédiés à la finance autour de la COP 26, marque la saison des engagements sur le climat des banques, assurances et les grands investisseurs. La livraison de l’automne 2021 cible, après le charbon, le pétrole non conventionnel (gaz de schiste, sable bitumineux, Arctique) et les stratégies de neutralité carbone se multiplient. Cependant dans la mesure où ces engagements ne remettent pas plus en cause les énergies fossiles que le modèle économique actuel carbo-intensif, ils sont très attaqués pour les limites de leur impact et leur lenteur à changer de modèles.