Alors que l’ouverture de la COP 26 est imminente, l’un des partenaires principaux est mis à l’index

L’ONG Break Free From Plastic qui déploie ses bénévoles chaque année pour identifier les entreprises les plus polluantes en ramassant les déchets plastiques dans la nature, vient de nous proposer son nouveau palmarès :  et sans surprise, comme chaque année, c’est Coca-Cola qui termine en tête de ce classement peu reluisant. Au total près de 20 000 morceaux de plastique appartenant à la firme américaine, qui détient les marques Tropico, Honest, Fanta ou encore Sprite, ont été retrouvés dans 39 pays différents.

Suivent dans ce classement Pepsi,  Unilever, Nestlé, Procter et Gamble, Mondelez, Philippe Moris, Danone, Mars, Colgate etc…

“Si l’on considère que 99% du plastique est fabriqué à partir de combustibles fossiles et que les compagnies pétrolières se tournent activement vers le plastique comme source croissante de revenus, le rôle d’Unilever à la COP26 est particulièrement cynique”, a réagi l’ONG. “L’addiction du monde au plastique à usage unique est une grave contribution à la crise climatique. Si l’ensemble du plastique était un pays, il serait le cinquième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde“, abonde Break Free From Plastic.Un nouveau rapport publié par le Bennington College estime même que l’industrie du plastique aux États-Unis pourrait libérer plus de gaz à effet de serre que les centrales à charbon d’ici 2030, avec 232 millions de tonnes de CO2 émis par an, soit 116 centrales à charbon.

L’organisation américaine As You Sow a établi un classement des pratiques des grandes entreprises utilisatrices de plastique. Mais si As You Sow constate des progrès chez un tiers des 50 entreprises évaluées, la grande majorité continuent à ne pas s’intéresser au problème.”Les entreprises sont aujourd’hui bien plus consciente de la crise de la pollution plastique qu’elles ont aidé à générer, mais en avoir conscience n’est pas suffisant“, remarque cependant Kelly McBee, coordinatrice du programme sur les déchets d’As You Sow. Malgré les réels progrès, les entreprises restent en effet très en-deçà des attentes.

Al Gore rappelle à l’occasion de cette nouvelle COP  que la transformation de l’économie vers un modèle aligné sur l’Accord de Paris ne va pas assez vite. L’ancien vice-président des États-Unis veut une réglementation plus contraignante de la finance et fait ainsi la leçon aux principaux dirigeants de la planète.