La chimie dans une course effrénée, dénoncée par le PNUE

Les ventes de produits chimiques devraient doubler dans le monde d’ici 2030, s’alarme le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) dans son deuxième rapport «Global Chemicals Outlook», publié  lors de la quatrième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement qui s’est déroulée le mois dernier à Nairobi (Kenya). La moitié d’entre elles se feront en Chine, contre un tiers en 2017.

Sur la  planète on produit toujours plus de produits chimiques, et  la tendance devrait même s’accélérer, nous regardons la situation s’empirer au détriment de la biodiversité déjà fort impactée, nous devons dés à présent prendre nos responsabilités individuelles autant que collectives.

Les produits chimiques sont désormais retrouvés partout dans le Monde , tel que les PCB en concentrations élevés dans des animaux vivant à 10.000 mètres de profondeur océanique, les pesticides organochlorés enfouis dans des glaciers de l’Himalaya,les perturbateurs endocriniens retrouvés dans tous les organismes, DDT, oestrogénes ,etc.

Si l’effet des perturbateurs endocriniens (PE) a d’abord été observé sur la faune sauvage, la régulation de ces substances, qui n’en est qu’à ses balbutiements, repose principalement sur les effets sanitaires chez l’homme. Pourtant les dégâts sont déjà largement à l’œuvre, comme le confirme une équipe de biologistes britanniques, dirigée par le zoologiste Charles Godfray (université d’Oxford).Les effet des perturbateurs endocriniens sur la faune sauvage n’en est pas moins préoccupant, selon un article publié dans les Proceedings of the Royal Society – Biological Sciences. Les systèmes d’évaluation s’avèrent impuissants à prendre réellement en compte ces effets environnementaux.

Selon leur article, qui dresse un bref état des connaissances sur les PE et la faune sauvage, plus de 140.000 substances sont actuellement autorisées dans l’Union européenne dans le cadre du règlement REACH, parmi lesquelles 30.000 sont d’utilisation courante. Or «la plupart n’ont fait l’objet d’aucun test de laboratoire pour leurs effets PE, et encore moins de tests in vivo. Le nombre d’agents chimiques avérés ou suspectés d’être des PE est compris entre 800 et 1.000», indiquent les chercheurs.