Gaspillage alimentaire, la part de responsabilité de la DLC et de la DLUO

Alors que 7 kg de produits jamais déballés sont jetés par français et par an, les Dates Limites de Consommation (DLC) et Date Limite d’Utilisation Optimale (DLCO) sont une nouvelle fois mises en cause.

La DLC n’existe que pour les denrées « microbiologiquement très périssables » et doit correspondre a une limite impérative au-delà de laquelle leur ingestion présente un « danger immédiat pour la santé humaine ». Cette date « sanitaire » a toutefois été remise en cause par avec la découverte de DLC différentes pour les mêmes produits selon la zone de commercialisation par exemple, en particulier dans les territoires Outre-Mer. L’UFC-Que Choisir dénonce maintenant le raccourcissement indu de la DLC par les industriels, qui se transforme en date marketing pour accélérer la rotation dans les rayons, au dépends de l’augmentation du nombre de déchets. Sur les 10 produits testés par leur laboratoire, un tiers présente toujours une qualité bactériologique sans risque sanitaire après un dépassement de la DLC de 4 jours à 3 semaines selon le type de produits.

Par ailleurs, l’ambiguïté entre la mention précédant la DLC « à consommer avant le… », et celle précédant la DLUO « à consommer de préférence avant le …. », est pointée du doigt comme source de confusion et de gaspillage alimentaire. En effet, si la DLUO n’a pas de versant sanitaire, indiquant seulement une perte des qualités gustatives de la denrée « sans pour autant constituer un danger pour celui qui le consommerait », 18% des consommateurs européens l’interprètent comme la DLC selon la résolution du conseil européen du 19 janvier 2012. C’est la raison pour laquelle le Conseil Economique Social et Environnemental a appelé à une révision des mentions précédant les deux dates limites afin d’en lever l’ambiguïté.

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