Des échéances ciblées pour une diminution des polluants atmosphériques dans notre région alpine

La pollution de l’air cause encore plus de 500 000 morts par an en Europe

L’Agence européenne de l’environnement (AEE) relève dans son dernier rapport  une « lente » amélioration de la qualité de l’air. Mais nombre de pays  européens dépassent les normes.

Le bilan est toutefois un peu moins mauvais que celui du rapport 2016, qui totalisait 550 000 morts prématurées en 2013, dont 520 000 dans l’UE. Si le nombre de décès attribués aux PM2,5 a sensiblement baissé, celui imputable au dioxyde d’azote – rendu tristement célèbre par le scandale du « dieselgate » – a augmenté.

Le directeur de l’agence, Hans Bruyninckx, estime qu’« en tant que société nous ne devrions pas accepter le coût de la pollution atmosphérique ».

Au  palmarès des polluants les plus toxiques, ce sont les particules fines (PM2,5 : de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) qui font le plus de victimes : 428 000 en  Europe dont 399 000 dans l’UE. Le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3) sont responsables respectivement de 78 000 décès (dont 75 000 dans l’UE) et de 14 000 décès (dont 13 600 au sein de l’UE).

 En ce qui concerne la France, la Commission lui reproche notamment  les dépassements  concernent en particulier  le NO2 et dans une moindre mesure  les particules fines de diamètre inférieur à 10 micromètres (PM10); des dépassements répétés des limites journalières (50 µg/m³) en PM10 dans une dizaine de zones dont Paris,Lyon, Marseille ou la vallée de l’Arve, en Haute-Savoie. Le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé, fin septembre lors de son déplacement dans la vallée de l’Arve, qu’il entendait proposer” un plan à construire d’ici à mars 2018 » pour  réduire les deux principales sources de pollution de la région que sont le trafic des camions et le chauffage au bois. Ces dépassements lui valent, à l’instar de l’Allemagne, du Royaume-Uni ou de l’Italie, d’être poursuivie devant la Cour de justice  de l’UE(CJUE).

Pourquoi en Mars 2018 ? C’est le délai que le Conseil d’État a accordé au gouvernement pour revoir sa copie en matière de lutte contre la pollution de l’air. Le 18 juillet, la haute juridiction administrative a enjoint au premier ministre Edouard Philippe de  transmettre à la Commission, avant le 31 mars 2018, un plan capable de  ramener les concentrations en polluants sous les valeurs limites européennes.