De nouveau des dérogations sont accordées pour des épandages aériens de pesticides

Epandages aériens encore  autorisés par dérogations préfectorales cette année.

L’objectif d’interdire l’épandage aérien des pesticides était inscrit dans la loi Grenelle 1. Même si le nombre d’épandages diminue par rapport aux années précédentes, on est encore loin du compte. Le ministère de l’Agriculture avait avancé en avril dernier le chiffre de  800 dérogations permettant ces épandages.

C’est notamment les cultures de bananes, de riz mais surtout du maïs ou de la vigne qui ont une fois encore obtenues ces dérogations au prétexte qu’il n’y aient pas d’autres  alternatives, et ce malgré des pétitions et des mobilisations citoyennes.

Notre région est concernée par des épandages sur certains vignobles et certaines  productions de maïs : il reste que le manque de transparence  sur les produits utilisés (dont certains sont réputés cancérigènes ou reprotoxiques)  comme sur les précautions à prendre pour les riverains, ceux-ci  font partie des nombreuses interrogations des populations qui sont fatalement en 1ère ligne lors de ces pulvérisations qui ne se cantonnent pas aux cultures concernées.

Ces inquiétudes sont renchéries par le positionnement du député Gérard Bapt  Président du groupe santé-environnement de l’Assemblée Nationale qui souligne que les conditions de sécurité nécessaires lors des épandages ne sont fréquemment pas respectées, l’Etat ne se donnant pas les moyens des contrôles indispensables. “La DRAAF vit sur de vieux schémas d’agriculture intensive, avec une mésestimation du risque“, estime-t-il.

Il y a déjà moins de dérogations qu’il n’y en a eu précédemment et moi je souhaite qu’il n’y en ait plus du tout“, a réagi la ministre de l’Ecologie Delphine Batho sur BFM TV. “Le ministre de l’Agriculture, a-t-elle rappelé, a annoncé une remise à plat du sujet“.

Au ministère de l’Agriculture, les services concèdent seulement que “pour l’année prochaine, il serait souhaitable de revoir les critères qui sont à la disposition des préfets pour accorder ou non les dérogations“…Aux citoyens d’être vigilants sur les promesses !