Baisse du quotient intellectuel : quelle explication ?

Le quotient intellectuel baisserait chez les générations nées après 1975, selon des chercheurs norvégiens dont les travaux ont été publiés lundi 11 juin 2018 dans la revue américaine PNAS. Les auteurs ont estimé que l’explication la plus plausible était un environnement culturel moins favorable pour les jeunes générations.

Depuis quarante ans, on assiste à une baisse du quotient intellectuel génération après génération. Ce que confirme cette nouvelle étude réalisée par deux économistes norvégiens, qui avancent des explications inédites.Les deux auteurs, les économistes Bernt Bratsberg et Ole Rogeberg (Frisch Centre d’Oslo), ont cherché les causes de “l’effet Flynn“. Mis en évidence par le chercheur en psychologie James Flynn, il montre que la tendance à la hausse de l’intelligence tout au long de l’histoire de l’humanité s’est arrêtée à notre époque, voire qu’une tendance à la baisse s’est amorcée.

Pour rappel, le QI est un score obtenu par des tests multiples (de logique, de vocabulaire, de rapidité…) pour mesurer l’intelligence d’un individu mais cette méthode d’évaluation  ne prend pas en compte la créativité, ni le contexte familial, social, dans lequel vit l’individu: ce qui vaut à cet indicateur de nombreuses critiques.

Pourquoi le quotient intellectuel (QI) baisse-t-il depuis quatre décennies ? Plusieurs études ont mis en cause les perturbateurs endocriniens, ces substances qui polluent notre environnement et altéreraient la rapidité de notre cerveau.

Comme facteurs non sociologiques, non génétiques, ils retiennent le déclin des valeurs éducationnelles”, “dégradation des systèmes éducatifs et scolaires“, _“télévision et médias”, “dégradation de l’éducation au sein des familles_“, “dégradation de la nutrition” et “dégradation de la santé”.  

On peut faire le lien entre cette étude et le documentaire récent:”Demain tous crétins ?  titre d’un documentaire qui fit grand bruit il y a quelques années sur ce même constat.  Nos enfants sont plus bêtes que nous et nos petits enfants encore plus. Toutes les études réalisées dans des pays développés vont dans le même sens.

http://www.pnas.org/content/early/2018/06/05/1718793115