30 septembre : la mise aux enchères des fréquences 5 G a commencé

Rarement le déploiement d’une technologie aura tant déchainé de passions. Dernièrement  de nombreux moratoires ont été demandés de la part de scientifiques,  de maires de grandes villes, d’ONG, des rassemblements en France mais aussi partout dans le monde, sans que les opérateurs n’envisagent un quelconque virage .C’est une technologie de l’accélération issue de « l’ancien modèle », à un moment d’urgence climatique où l’économie mondiale devrait ralentir, et cette  5 G va totalement à l’inverse.

L’ANSES a demandé qu’une étude sanitaire soit diligentée dés le courant de l’année 2019 mais les résultats ne seront connus que courant 2021, mais le Gouvernement a donné l’autorisation de vente des fréquences avant que les résultats de celle ci ne soient connus: de quoi apporter des interrogations supplémentaires. Rappelons nous aussi que la Convention citoyenne avait elle même demandé un moratoire!

D’abord, parce que le réseau 5 G n’existe pas encore, si ce n’est qu’au stade expérimental. Les opérateurs comptent bien cependant le lancer dés que possible , la première étape étant l’achat des fréquences à L’état, et surtout faire une publicité alléchante, la première étape avant la mise en service qui  n’a pas encore commencé : il faut attendre le résultat de la mise en vente par enchères des bandes de fréquences réservées à la 5G, et elles ont débuté ce 29 septembre. Elles doivent durer au maximum deux semaines, et devraient rapporter plus de 2 milliards d’euros à l’Etat. Puis, il faudra attendre que les opérateurs installent des antennes et c’est là que l’on constate une montée en puissances des résistances.

Ainsi cette mise en vente par enchères des bandes de fréquences réservées à la 5G, est autorisée dés maintenant. Quelles sont ces interrogations ou informations qui alertent les citoyens ?

Le maire de Grenoble s’exprime ainsi :”La 5G est-elle un gadget ne servant qu’à « regarder du porno en HD dans un ascenseur » Ou trace-t-elle un chemin radieux vers de nouveaux usages indispensables ? Va-t-elle abîmer davantage la planète en augmentant l’empreinte carbone de nos communications ? Ou au contraire faciliter la gestion des flux d’énergie et donc la transition écologique ? Nous met-elle dans les mains des Chinois, qui dominent le marché?

Le philosophe Dominique Bourg parle du risque qu’il met en balance avec le surcroît marginal de bien-être apporté par la 5G aux particuliers. « Mettre 20 secondes au lieu d’une minute à télécharger un film pour avoir des canicules à 40° degrés dans les rues de Paris, je pense qu’il vaut mieux continuer à mettre une minute ! ».

« Le numérique (les data centers et les différents terminaux) représente déjà 4 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, avec une croissance de 9 % attendue. Le déploiement de la 5G est une immense autoroute pour cette croissance. » L’augmentation des masses de données polluantes et l’incitation au renouvellement des terminaux mobiles pour bénéficier de la 5G, car  toute une génération d’appareils deviendra obsolètes, mais ce n’est pas forcément annoncé par les opérateurs.