Archives mensuelles : juin 2021

5 juin – Journée mondiale de l’environnement

Journée Mondiale de l’Environnement : Préserver et restaurer nos écosystèmes :

Depuis longtemps, nous exploitons et détruisons les écosystèmes de notre planète. Selon les documents de l’ONU toutes les trois secondes, le monde perd suffisamment de forêts pour couvrir un terrain de football et au cours du siècle dernier, nous avons détruit la moitié de nos zones humides. Pas moins de 50 % de nos récifs coralliens ont déjà disparu et jusqu’à 90 % d’entre eux pourraient disparaître d’ici 2050, même si le réchauffement de la planète se limite à une augmentation de 1,5°C.

L’émergence de la COVID-19 a également montré à quel point les conséquences de la perte d’écosystèmes pouvaient être désastreuses. En réduisant la superficie de l’habitat naturel des animaux, nous avons créé des conditions idéales pour la propagation des agents pathogènes, dont certains coronavirus. Face à ces défis, la Journée mondiale de l’environnement se concentre sur la restauration des écosystèmes et son thème est  » Réimaginer. Recréer. Restaurer. »

La Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes sera lancée à l’occasion de cette Journée mondiale de l’environnement 2021 : une mission mondiale visant à faire revivre des milliards d’hectares, des forêts aux terres agricoles, du sommet des montagnes aux profondeurs de la mer.

https://www.worldenvironmentday.global/fr

 

Le sommet du bien commun : Common Good Summit

La Toulouse School Economic, Challenges et Les Echos avec La Dépêche ont organisé en cette fin Mai un sommet économique international sur le bien commun avec cinq prix Nobel dont le Toulousain Jean Tirole.

Ce dernier synthétise le propos : le bien commun nous renvoie à la question:  « Dans quelle société aimerais-je vivre ? » Il nous propose de nous placer derrière ce que plusieurs philosophes ont appelé un « voile d’ignorance », c’est-à-dire de faire abstraction de son identité, sa profession, ses goûts, sa nationalité, sa religion, son genre ou sa génération. L’économie du bien commun est la mise en musique de cette idée.

Après des décennies chantant les louanges d’une mondialisation heureuse et négligeant par trop d’en protéger les perdants et d’éviter que des communautés entières ne soient ravagées par le chômage et le désespoir, le repli sur soi est devenu la nouvelle doxa des élites : ce qui fait l’objet essentiel de ces réflexions.

Jean Tirole, Esther Duflo et l’indien Abhijit Vinayak Banerjee sont unanimes : la solution passera par une plus grande solidarité des pays riches avec le monde en développement.

Commongoodsummit.com

Cette crise sanitaire a accentué les dégâts sur la santé mentale

Un rapport Epi Phare portant sur 4 milliards de prescriptions entre mars 2020 et avril 2021 confirme la dégradation de la santé mentale des Français sous l’effet de la crise sanitaire. Ce rapport a été rendu public, jeudi 27 mai, par le groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, constitué par la Caisse nationale d’assurance-maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament.

Ces données portent sur les médicaments de ville, délivrés sur ordonnance en pharmacie, du 16 mars 2020, premier jour du premier confinement jusqu’au 25 avril 2021, soit durant les trois vagues de l’épidémie de Covid-19. Au total, ce sont cinquante-cinq classes thérapeutiques et 4 milliards de prescriptions médicamenteuses qui ont été comparées au nombre attendu de prescriptions (calculé sur la base de l’utilisation à la même période des deux années précédentes). Ces chiffres illustrent la dégradation de la santé mentale. Il note: « les instaurations d’antidépresseurs (+ 23 %), d’anxiolytiques (+ 15 %) et d’hypnotiques (+ 26 %) pour de nouveaux patients  en très forte croissance en 2021 ».

Le professeur Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie au CHU Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne)s’exprime ainsi :« Ce sont des médicaments qui répondent à des troubles de l’anxiété et du sommeil sans forcément que ce soit rattaché à un diagnostic précis, il y a un risque d’automédication, ces produits sont un peu le Doliprane de l’anxiété« en ajoutant : Cela illustre le constat fait depuis plusieurs mois, l’augmentation des souffrances psychiques, notamment des dépressions. »