Archives mensuelles : décembre 2019

Un rapport de la Commission européenne pointe le manque d’efficacité des normes sur l’air en Europe

La conclusion de l’évaluation menée par la Commission européenne sur les directives de 2004 et de 2008 sur la qualité de l’air est sans appel, et relève que les normes ne sont pas respectées et qu’elles devraient être alignées sur les seuils de l’Organisation mondiale de la santé.

La pollution de l’air continue à être le «problème numéro un de santé lié à l’environnement » au sein de l’Union européenne avec « plus de 400 000 morts prématurés par an», admet d’emblée la Commission dans son rapport. En France, le nombre de morts imputés aux particules fines et au dioxyde d’azote (NO2) oscille entre 48 000 et 67 000 par an selon les méthodes de calcul. Selon une étude inédite, les particules fines seraient à l’origine de 800 000 morts prématurées par an en Europe et de près de 9 millions à l’échelle de la planète.

Déjà dans son rapport 2018 publié en octobre, l’Agence européenne de l’environnement avait déjà conclu que l’exposition aux particules fines (PM2,5, de diamètre inférieur à 2,5 micromètres) principalement, était responsable d’environ 422 000 morts prématurées (avant l’âge de l’espérance de vie) dans l’ensemble des quarante et un pays européens, dont 391 000 dans les vingt-huit Etats membres de l’Union européenne (UE). Par exemple l’UE fixe une limite annuelle d’exposition de 25 µg/m3 ,ce qui est notoirement  insuffisant pour protéger la santé des Européens, affirment les chercheurs, d’autant que L’OMS recommande  de ne pas dépasser le seuil de 10 µg/m3. Les auteurs rappellent que l’exposition à long terme aux PM2,5 augmente de 13 % les risques de développer des pathologies coronariennes par palier de 5 microgramme (µg)/m3.

Global Exposure Mortality Model » (GEMM)

Le million de signatures de l’Appel des coquelicots est franchi : une ICE prend la relève

89% des Français sont pour une interdiction totale des pesticides d’ici à cinq ans. Il y a un an, cette semaine, nous commencions partout en France les rassemblements pour l’appel des coquelicots : un an après nous avons atteint le million de signatures mais nous ne relâchons pas nos efforts.

Deux études récentes nous intiment de poursuivre nos efforts sans relâche.

La première décrit l’impensable : le crash en cours des populations d’invertébrés terrestres en Europe est plus rapide encore que les estimations publiées jusqu’à présent ; leur biomasse a chuté de 67% en 10 ans.

La 2ème émane du CNRS est publiée dans Plos One ( que vous retrouverez sur notre site en Novembre) sur les fameux SDHI (la succinate déshydrogénase (SDH), hormone qui perturbe le système respiratoire du vivant.

Or, une initiative en provenance de l’Europe à la demande de plusieurs pays (Italie, Roumanie, France,  Autriche,  Allemagne,  Belgique et Grèce) nous engage encore plus : c’est une ICE (outil d’Initiative populaire)  pour interdire les pesticides de synthèse d’ici 15 ans ?  Nous sommes sollicités pour une nouvelle récolte de signatures qui se déroulera jusqu’au 30 septembre 2020, sur les sites Save Beens and Farmers et Générations Futures pour la France. Pour parvenir à une demande efficace, la France devra dépasser en France 55 000 signatures.

Un livre édifiant: » pas de plastique dans nos assiettes »

CANTINE SANS PLASTIQUE FRANCE : Des perturbateurs endocriniens à la cantine par « l’association Cantine sans plastique »: un livre préfacé par Ana Soto et Jane MunckeLes normes sanitaires et la réduction des coûts ont poussé à une préparation des plats standardisés avec un usage intensif de contenants jetables; sacs de cuisson en plastique, barquettes en plastique jetable et vaisselle plastique sont devenus la règle.

Des parents d’élèves ont mené l’enquête et nous expliquent les risques sanitaires et les mesures concrètes à prendre pour protéger nos enfants dans les cantines des crèches, écoles, collèges et lycées.