Archives mensuelles : décembre 2014

Addiction aux écrans et aux jeux vidéos

L’ étude Pelléas (programme d’étude sur les liens et l’impact des écrans sur l’adolescent scolarisé) permet de mettre en évidence, que déjà un adolescent sur 8,  serait dépendant aux jeux vidéo. Au lycée, 92 % des garçons jouent aux jeux vidéo au moins une fois par semaine, contre 78 % des filles donc  85% des adolescents déclarent jouer au moins une fois par semaine à ces jeux .

Cette étude a été initiée par la consultation jeunes consommateurs (CJC) du Centre Pierre Nicole de la Croix-Rouge française et l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), l’enquête a été réalisée sur 2.000 élèves de la région parisienne (de la 4e à la 1ère) pendant l’année scolaire 2013-2014.

Si les jeux d’application séduisent filles et garçons, les jeux de tirs et d’action et les jeux de simulation sont plus masculins, tout comme les jeux de rôle et les jeux d’aventure. En revanche, la pratique de jeux de gestion est plus féminisée. Les garçons semblent par ailleurs davantage attirés par les jeux pour adultes : dès le collège, plus de huit garçons sur dix ont déjà joué à un jeu déconseillé aux mineurs (comme GTA par exemple) et ils sont encore plus nombreux au lycée (près de 90 %).

Les questions posées aux adolescents sont issues d’une échelle de l’addiction aux jeux vidéo appelée « Game Addiction Scale » (GAS), ou encore « échelle de Lemmens« . Celle-ci est constituée de 21 questions auxquelles les joueurs répondent par l’une des propositions suivantes : jamais, presque jamais, parfois, souvent, très souvent.

 

 

Malgré les alertes, les pesticides ne diminuent pas

C’est officiel : il y a toujours plus d’herbicides, d’insecticides et de fongicides dans les campagnes françaises.

Le ministère de l’agriculture l’a annoncé  lundi 22 décembre. Pour ses services qui conduisent le plan Ecophyto destiné à inciter les exploitants à changer de pratiques, l’échec est patent.

Ce plan lancé en 2009 dans la foulée du Grenelle de l’environnement pour diviser par deux l’usage des produits phytosanitaires à l’horizon 2018 repose sur la bonne volonté des acteurs. Il a bénéficié de moyens considérables : 360 millions d’euros en cinq ans. Mais « les agriculteurs ne se sont que très marginalement appropriés » les exemples de cultures à la fois économes et performantes et les divers outils qui leur sont fournis, constatent les rédacteurs de la note 2014 de suivi d’Ecophyto.

En moyenne, sur la période 2011-2013, les cultures ont reçu 5 % de produits phytosanitaires en plus par rapport à 2009-2011. Météo pluvieuse aidant, en 2013, l’agriculture en a même utilisé 9 % de plus que l’année précédente.

Et pourtant du côté des collectivités locales,  des jardiniers amateurs et autres utilisateurs de phytosanitaires en dehors de l’agriculture de réels progrès ont été accomplis.Soyons exigeants pour que ce plan soit enfin respecté.

 

La pré-rapport de l’OMS sur les champs radiofréquences contesté dans son élaboration

Le pré-rapport « Radio Frequency fields: Environmental Health Criteria Monograph » contesté:

Dans une contribution argumentée à la consultation publique lancée par l’OMS, les 47 ONG signataires, représentatives de la société civile dans de nombreux pays du Globe, dénoncent une procédure biaisée et donc les conditions dans lesquelles est menée l’expertise sur les champs électromagnétiques et la santé.

Loin d’une expertise transparente, indépendante, pluraliste et contradictoire, celle-ci résulte, de fait, du haut contrôle idéologique assuré par l’ICNIRP – International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection – pour nier tout effet sur la santé malgré l’accumulation d’études de plus en plus nombreuses prouvant le contraire.

La composition du groupe d’experts montre en effet clairement que, sur ce dossier, l’OMS continue à abandonner, de fait, à cette institution controversée, club fermé créé pour porter la bonne parole du déni de risque et pour défendre les intérêts des industriels, son pouvoir d’expertise et de recommandation.

Les associations signataires demandent que :

•l’OMS EMF project mette en place une politique de transparence propre à permettre l’établissement d’un dialogue de qualité et la construction de la confiance ;

• l’OMS project mette en place un processus de consultation de la société civile ;

• l’OMS EMF project publie les DPI (Déclarations Publiques d’Intérêt) de ses experts ;

• l’OMS EMF project renouvelle ses groupes d’expert afin de permettre une évaluation objective, basée sur l’ensemble des interprétations scientifiques ;

• les avis contradictoires soient pris en compte et publiés ;

• l’OMS EMF project se sépare de l’ICNIRP pour ouvrir ses horizons et mieux s’orienter vers des préoccupations de santé publique et de défense des droits et intérêts des citoyens. Elles rappellent qu’il y a urgence.

Un nombre grandissant de personnes souffrent déjà de pathologies lourdes liées à l’exposition aux micro-ondes. Les signaux sanitaires qu’adressent ces populations « sentinelles » doivent être, pour l’Organisation Mondiale de la Santé, une incitation à agir et à agir vite, en remettant en cause les normes laxistes actuelles qui n’ont pour but que de favoriser le développement industriel, et en promouvant de nouvelles règles de santé publique réellement protectrices. Elles demandent à être reçus immédiatement par la Direction de l’OMS afin de porter leur justes revendications. Face à cette réaction internationale de grande ampleur, elles ne peuvent imaginer ne pas être entendues.

La Commission europénne sape de nombreux programmes

Le 16 décembre  Bruxelles a adopté,  son programme de travail 2015 avec  23 nouvelles propositions législatives tandis qu’elle  modifie ou enterre 80 projets antérieurs, et ceci bien que  la veille la Commission Juncker ait reçu de la part de 11 Etats et de nombreux parlementaires la nécessité de poursuivre entre autres l’agenda des paquets air et économie circulaire.

C’est désormais les plans de prévention des déchets qui sont mis de côté après avoir fait le constat du peu d’implication des pays dans leurs  plans de réduction tel que le souligne le  rapport publié le 17 décembre par l’Agence européenne de l’environnement (AEE).

réduisons nos déchets
En France par exemple la plupart des plans de prévention se contentent de cibler les déchets des ménages et les déchets collectés par le service public. Beaucoup plus rares sont ceux qui limitent les déchets issus de l’agriculture, des mines ou de l’extraction de matières premières. Les déchets les plus souvent couverts sont les déchets dangereux, alimentaires, de la construction et de la démolition, des équipements électriques et électroniques, et d’emballages. Seuls 3 Etats membres couvrent l’intégralité des secteurs: l’Allemagne, l’Espagne et les Pays-Bas.
Néanmoins la France s’engage à un abaissement de 7% des déchets ménagers et assimilés de 2010 à 2020.

En 2012, les 28 Etats membres ont produit 2,5 milliards de tonnes de déchets dans l’UE dont 4% de déchets dangereux. Si la tendance est à la baisse, celle-ci est limitée: 8% de déchets en moins par personne entre 2004 et 2012.
L’AEE souligne que les Etats membres ont fait preuve d’une maigre inventivité pour une réelle diminution et pourtant l’orientation vers l’éco-conception comme de la réutilisation pourraient être des solutions intéressantes pour y parvenir vers lesquelles il devient urgent de se diriger.

Consultation sur des projets relatifs aux zones vulnérables aux nitrates

Alors que la France  a eu le 13 juin 2013 une condamnation pour non application de la directive nitrates le Ministère de l’écologie  a mis en place une consultation sur  les projets de décret et d’arrêté relatifs à la délimitation des zones vulnérables en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole.
Dans le cadre de l’exécution de l’arrêt en manquement de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 13 juin 2013, la France s’est engagée à réviser les zones vulnérables adoptées en 2012 en appliquant tous les critères fixés par la directive 91/676/CEE dite directive « nitrates » et d’ici le début 2015.

Ce projet de décret vise à modifier la transposition de la directive pour assurer une base juridique solide à cette révision.

algues vertes

Le projet d’arrêté précise les critères de désignation des zones vulnérables en particulier l’utilisation du percentile 90 et le seuil de 18 mg/l pour identifier les eaux douces superficielles susceptibles d’être eutrophisées. Il indique aussi les modalités de délimitation.

Consultation sur les projets de décret et d’arrêté relatifs à la délimitation des zones vulnérables