Il n’y aura pas de nouvelles astreintes à propos de la pollution de l’air

Le Citepa qui suit de façon permanente les émissions de gaz à effet de serre et polluants atmosphériques pour en faire un inventaire  nous donne le bilan 2024.

Le constat: Les émissions de GES poursuivent leur trajectoire à la baisse en 2024, de façon plus faible qu’entre 2022 et 2023, avec une réduction de 1,8% en 2024 par rapport à 2023, soit une réduction de 6,7 Mt CO2e (hors puits de carbone). C’est le secteur de l’industrie de l’énergie qui enregistre la plus forte baisse, de 11,6% par rapport à 2023.

Les émissions de la plupart des polluants atmosphériques suivent également une tendance à la baisse, c’est le cas du dioxyde de soufre [SO2] (-1,4% par rapport à 2023 ; -1,1 kt), des oxydes d’azote [NOx] (-1,7% ; -11 kt) et des particules fines de diamètre inférieur à 2,5 micromètres [PM2,5] (-1,5% ; -2,5 kt). En revanche, il est noté une hausse des émissions de 3,8% (+39,6 kt) est estimée pour les composés organiques volatils non-méthaniques [COVNM],  d’abord due au secteur des bâtiments (+25 kt), puis de l’industrie manufacturière (+10,9 kt).

Selon cette première estimation du Baromètre, les émissions de particules fines (PM2,5) ont diminué de 20% entre 2019 et 2024. Cette tendance à la baisse est notamment liée à une réduction de la consommation, pour le chauffage résidentiel et tertiaire, de fioul (-2% de la vente de fioul domestique entre 2023 et 2024) et de gaz naturel (-2% de la consommation de gaz naturel dans le résidentiel/tertiaire entre 2023 et 2024).

Le Conseil d’État qui a infligé des astreintes financières depuis 2020 pour des dépassements chroniques sur les grandes agglomérations ( oxydes d’azotes, particules fines) n’en imposera pas de nouvelle, mais précise que ce n’est pas une raison pour marquer de « pause » alors que les zones à faibles émissions sont sur la sellette.

https://www.citepa.org/wp-content/uploads/2025/03/CP-Citepa_Barometre_28mars2025_final.pdf