Une nouvelle culture du risque s’avère indispensable

L’économiste Pierre-Noël Giraud s’exprime face aux dernières crises qui ont impacté la population française , crises tant industrielles que sanitaire.

Personne n’est à l’abri de la survenance d’une crise même les plus protégés. La clé d’une meilleure gestion de crise est l’anticipation. En élaborant une stratégie dans le calme avec une équipe de communication, la réactivité pourra opérer en temps de crise. La gestion de crise doit être une démarche permanente qui doit s’intégrer dans tous les échelons de responsabilité.

“Il reste incontestable que la liste des risques extrêmes s’allonge et que leur probabilité d’occurrence augmente. Il nous faut donc adopter une vision d’un monde où alterneront, avec une fréquence probablement croissante, deux régimes très différents. Le régime « normal » (« business as usual »), gouverné par des tendances lourdes, et des périodes, plus brèves espérons-le, de crises violentes.

Les principaux organes du pouvoir, en premier lieu les Etats mais aussi les grandes entreprises, doivent développer une « culture du risque » constituée d’une part de l’élaboration et de la révision permanentes d’une vision stratégique, et d’autre part de la mise en place d’organisations spéciales de gestion des crises.

Par ailleurs, une vision stratégique n’est utile et accessible qu’à des organisations dont la durée d’exercice de leur pouvoir est longue. Or l’horizon des gouvernements élus ne dépasse guère cinq ans, dix si la Constitution le permet. Du côté des entreprises, il n’y a rien à attendre des banques et autres institutions financières : car la finance est intrinsèquement « court-termiste ».