Un nouvel avenir pour la montagne ? ou de nouvelles perspectives ?

Alors que nous sommes toujours en période de vacances d’hiver, synonymes pour certains   de vacances  à la neige; et bien ne faut-il pas d’ores et déjà changé ce modèle, (qui pendant des années a fait la fortune de la montagne, ) faute d’avoir anticipé ce changement climatique chaque année plus significatif?

D’autant  quand les études montrent que, de toute façon, le nombre de jours de neige pourrait diminuer de plus de moitié dans les Alpes françaises à 1 500 mètres d’altitude d’ici à la fin du siècle, alors qu’à  500 m d’altitude, les jours d’enneigement pourraient dans ce cas être  divisés par quatre. D’après cette étude publiée dans la revue The Cryosphere et signée notamment par des chercheurs de Météo-France (Direction de la climatologie et des services climatiques et Centre national de recherches météorologiques (Météo-France/CNRS)), l’ensemble des Alpes a perdu, en basse et moyenne altitude, près d’un mois d’enneigement depuis un demi-siècle.

Samuel Morin, ancien directeur du Centre d’étude de la neige et directeur actuel du Centre national de recherches météorologiques (Météo-France/CNRS) et cosignataire de l’article, conclut en affirmant que quoi qu’on fasse à court terme en termes de gaz à effet de serre, on assistera à une réduction de l’enneigement à basse et moyenne altitude qui sera comprise entre 10 et 40 % d’ici à 2050 dans les Alpes.

En 2021, près de 190 stations de ski déjà avaient définitivement fermé boutique en France et malgré un regain d”intérêt cet hiver , le manque enneigement risque de compromettre de nouvelles stations de faibles altitudes. La neige devenant moins abondante, et sur des durées plus courtes,  des reconversions d’activités s’imposent; d’ailleurs beaucoup y pensent.

Autre problématique majeure de ce manque d’enneigement qui n’est pas sans conséquences pour les années futures: « La perte de neige entraînera un décalage temporel de la disponibilité de l’eau, avec des débits plus élevés en hiver et moins en été. Cette situation est particulièrement difficile dans les régions qui se disputent déjà l’utilisation de l’eau” comme le rapporte Hydrology and Earth System Sciences