L’Organisation mondiale de la Santé a élu le 23 mai son nouveau directeur général parmi des candidats issus des trois pays que nous représentons. L’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus l’a emporté et sera confronté à des défis aussi nombreux que cruciaux pour la santé publique au niveau mondial. Les représentants d’associations de médecins l’appellent, dans une tribune au « Monde », à redoubler d’efforts pour lutter contre le réchauffement de la planète.« Le nouveau directeur de l’OMS devra agir contre le changement climatique »
Au fil des années, et notamment sous la direction du Dr Margaret Chan qui a qualifié le changement climatique de « problème déterminant du XXIe siècle », l’OMS s’est appliquée à mieux comprendre la menace que celui-ci représente pour la santé publique. Le nouveau directeur devra accroître les efforts, en augmentant les financements pour aider les pays et les systèmes de santé à faire face au changement climatique, ainsi qu’en intégrant la question du climat dans tous les programmes de l’OMS. Les effets du changement climatique,font par exemple que 5,6 millions d’Éthiopiens ont un besoin urgent de nourriture et d’assistance médicale en raison d’ une nouvelle période sans précipitation dans leur pays.
Ainsi, pour prendre pleinement en compte les risques sanitaires liés au climat, il est essentiel que le Directeur général finance de nouvelles recherches sur les impacts du charbon – dont la combustion dégrade la qualité de l’air au niveau local et émet des gaz à effet de serre dans l’atmosphère –, et qu’il formule des recommandations spécifiques pour réduire ces impacts.
Aucun pays – à revenu élevé, moyen ou faible, développé ou en développement – n’est à l’abri des impacts du climat. L’organisation estime que le réchauffement de la planète provoquera 250 000 morts additionnelles par an d’ici 2030. Les victimes, on le sait, seront en majorité des enfants, des personnes âgées et des personnes à faibles revenus.