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Novembre : Mois sans tabac

Une nouvelle étude de la revue Sciences met en évidence les conséquences délétères du tabac apportant de nouveaux arguments pour étayer cette campagne.

A l’échelle clinique et de santé publique, les effets cancérigènes du tabac sont établis de longue date. Considéré comme la première cause évitable de cancers, il est associé à dix-sept localisations tumorales : poumon, bouche, larynx, pharynx, œsophage, foie, pancréas, sein…cependant cela ne suffit pas à dissuader bon nombre de fumeurs.

Toutes causes confondues, ce toxique a tué cent millions de personnes au XXe siècle, évalue l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et si   on  continue sur cette lancée, le bilan pourrait s’élever à un milliard de victimes au XXIe siècle, craint l’organisation onusienne.Selon l’OMS le tabac est l’une des principales cause de mortalité dans le monde tuant 5,7 millions de personnes.

Fumer un paquet par jour entraîne l’apparition d’en moyenne 150 mutations par an dans chaque cellule pulmonaire, selon cette nouvelle  étude internationale .fumer un paquet de cigarettes par jour entraînerait chaque année l’apparition d’en moyenne 150 mutations sur les cellules pulmonaires, 97 sur celles du larynx, 39 dans celles du pharynx, 23 dans la cavité buccale, 18 dans la vessie et 6 dans le foie.: c’est l’estimation annoncée de Ludmil Alexandrov, de l’université de Los Alamos, aux Etats-Unis, premier auteur de l’article, et ses collègues.

Un chiffre frappant qui permet de mieux appréhender le risque élevé qu’ont les adeptes de la cigarette de développer entre autre un cancer bronchique au cours de leur vie, quand s’accumulent ces transformations. Les cellules bronchiques ne sont bien sûr pas les seules affectées. Pour élucider le processus, les chercheurs ont analysé les différentes altérations génétiques épigénétiques (non codées dans l’ADN) présentes dans des génomes de tumeurs. Ils ont étudié quelque 5.243 génomes représentant treize localisations de cancers potentiellement favorisés par le tabagisme et ont comparé les atteintes de l’ADN dans les tumeurs diagnostiquées chez les fumeurs et les non-fumeurs. Sans surprise, les premiers sont sujets à un taux bien plus élevé de mutations dans les tumeurs, ont remarqué les scientifiques, identifiant au passage plusieurs signatures associées au tabac. L’une était notamment présente en grande quantité chez la plupart des fumeurs présentant un adénocarcinome bronchique (le seul type de cancers du poumon qui existe également chez des non-fumeurs) ou un cancer du larynx.