Saisie record de produits illégaux par Interpol

Europol saisit 122 tonnes de pesticides illégaux ou contrefaits dans 16 pays européens

L’opération de contrôle a été menée dans les principaux ports maritimes, les aéroports et aux frontières de 16 pays.

L’opération internationale Silver axe II menée par l’Office européen de police, Europol, et l’office européen de lutte anti-fraude (olaf) a été fructueuse : les autorités ont pu saisir près de 122 tonnes de pesticides contrefaits ou illégaux. Ces derniers comprennent notamment des produits en infraction par rapport à la propriété intellectuelle ou contenant potentiellement des produits chimiques non autorisés, ou encore faisant l’objet de fausses déclarations, par exemple le transport de marchandises dangereuses.

A l’issue d’une opération menée sur trente jours, l’Organisation internationale de police criminelle a intercepté 1,5 million de tonnes de déchets illégaux. La majorité est liée à l’industrie automobile.Pour cette opération menée au niveau mondial, l’Organisation de police a élargi son champ d’action à tous les types de déchets illégaux, comme les déchets industriels, de construction, domestiques, médicaux, etc. Toutefois la majorité des déchets retrouvés étaient des déchets métalliques ou électroniques, généralement liés à l’industrie automobile.

Lors de ses précédentes actions, Interpol s’était concentrée sur les déchets d’équipements électriques ou électroniques ( DEEE) .Elle avait ainsi montré que 65% de ces déchets (6,15 Mt) sortaient des circuits officiels de collecte : ils ont été exportés (1,5 Mt) ou recyclés dans des conditions non conformes en Europe (3,15 Mt) mais également jetés parmi d’autres déchets (750.000 t).

La Chine a en effet annoncé en juillet dernier son intention d’interdire l’importation de certains déchets pour lutter contre les transferts illégaux. “A ce jour, la capacité des autres usines mondiales n’est pas en mesure de consommer ces volumes aujourd’hui importés par la Chine, avait alors alerté la Fédération professionnelle des entreprises du recyclage (Federec). Le sujet mérite une attention particulière, d’autant qu’en France , les centres de tri n’ont pas les capacités de stockage suffisantes.