Pour la Biennale des villes en transition à Grenoble nous soulignons la présence de Jean Jouzel et Pablo Servigne

Pour la biennale des villes en transition qui débute à Grenoble des personnalités de premier rang ont été interviewées et nous en profitons pour en rapporter les propos les plus significatifs/

Jean Jouzel Président de Météo et Climat, Société française de la météorologie et du climat,  société savante française de référence dans ce domaine, souligne pour la Tournée Climat et biodiversité la présence des expositions portant sur les deux thématiques. « Ces deux défis du siècle sont en réalité intrinsèquement liés, leurs impacts, mais aussi leurs solutions ! D’ailleurs, cette vision systémique doit nous faire réfléchir à des solutions qui ne vont pas résoudre l’un de ces problèmes tout en aggravant l’autre. Ce projet se distingue d’abord par le rôle central des scientifiques dans sa conception. Tout au long du parcours, des jeux et manipulations permettent d’apprendre en s’amusant et en participant. Mais surtout et c’est tout l’intérêt de la Tournée : les chercheurs et chercheuses guident eux-mêmes le public tout au long de l’exposition. C’est une manière de faciliter les débats et l’appropriation des problématiques, pour les fins connaisseurs, comme pour les néophytes.

Effectivement, la communauté scientifique -à laquelle j’appartiens- alerte depuis plus de quarante ans. Cependant, il ne faut pas baisser les bras car derrière chaque dixième de degré de température supplémentaire, il y a des millions de vies humaines en jeu. Il faut limiter le changement climatique de manière à ce qu’on puisse s’y adapter, de même que la nature qui nous entoure. ».

Pour Pablo Servigne  auteur et conférencier :

« Il y a en effet un reflux de l’écologie dans le débat politique, notamment en raison de crises économiques et sociales qui prennent le dessus dans les préoccupations immédiates. C’est ce que nous avons prédit (voir, par exemple, son livre :Comment tout peut s’effondrer, écrit avec Raphaël Stevens) : plus on entre dans l’urgence, plus on se concentre sur l’immédiat et le court terme et plus on devient myope, on augmente alors les chances d’effondrement. Il nous enjoint de suivre son dernier livre Le Pouvoir du Suricate (avec Nathan Obadia, NDR), dans lequel il  donne des clés pour apprendre à apprivoiser nos peurs, précisément pour continuer à voir le tableau global et à agir ensemble « .

Nous pourrons les retrouver  lors de leurs conférences lors de l’ouverture le 10 mai pour Jean Jouzel et le 12 pour Pablo Servigne au Palais des Sports